Oh ! Erre, elle...
Alain Souchon - J'attends quelqu'un
Bande dessinée, musique, photo, street art, école, et le reste
Alain Souchon - J'attends quelqu'un
Ce mois d'avril de chasse au street art commence le 30 mars : en rentrant de l'école, je décide de m'arrêter pour voir de près les nouvelles réalisations de Kaz. Je les avais repérées de loin en passant en bus à l'aller. Ça commence dès l'entrée du château de Tréfaven par un dragon dans son plus pur style, accompagné d'un oiseau dont l'espèce m'échappe.
En longeant la route, je tombe d'abord sur ce tigre très réussi…
… puis sur cette composition aux couleurs bien choisies réalisée par le trio Kaz, Zermi (Fugs) et Shino.
La météo de ce début avril ressemble en tous points à celle de mars et j'ai peu d'inspiration pour les sorties du week-end.
Nous voilà ce dimanche 2 avril à Pont-Scorff. Il y a un troc et puces, pauvre justification : je ne cherche plus rien depuis un bon moment (et n'y trouve donc rien).
Après un salut à ce petit "Tintin" (anonyme ?) en marinière, nous passons derrière l'église où Isaac a fait un roulé-boulé pour échapper au couteau de son père !
J'avais déjà vu cette reproduction d'un dessin de Pierre de Grauw par Héolart : la rareté des trouvailles m'oblige à l'immortaliser enfin.
Le samedi suivant, c'est jour de "création" à Séné avec Béa. Comme il fait enfin un peu beau, nous décidons de commencer par une petite collation-huîtres chez une ostréicultrice où Béa a ses habitudes. Au retour, nous tombons sur ces deux créations de Jef Graffik. Ce marin me fait furieusement penser à un autre vu à Redon (et aussi à Miossec).
Béa nous propose de passer par la plage : elle a repéré des choses sur les anciennes cabanes d'ostréiculteurs.
La première rencontrée offre les plus belles réalisations. J'ai l'impression de reconnaître le style de ce dessin de fonds marins (avec merguez, poulet et poisson-chat). La réponse me vient en tournant autour de la cabane…
Sur le côté, composition par Korsé dont nous avions vu de belles choses à Redon et Paris. Celle-ci est très réussie également.
Sur l'autre pignon, une peinture un peu onirique par Zermi (Fugs) datée de 2021.
La cabane suivante est décorée de manière beaucoup plus amatrice. Aménagée d'une balançoire de paille et d'un fauteuil du même matériau, elle paraît être un lieu de rendez-vous pour les apprentis-artistes du coin.
Bon, il est temps d'aller attaquer notre vingtième "création musicale" !
Je ne suis toujours pas très graff mais celui-ci réalisé au bout de la plage de Toulhars n'est pas si moche.
La météo est toujours assez pitoyable alors le butin de chasse est maigre. En passant au centre de Lorient, je rends visite aux collages désormais anciens de Sébastien Bouchard, dont deux ont même disparu. Juste à côté de l'un des survivants, j'aperçois cette affiche : Maštabilo est passé par là. Sa passion récente pour la gravure promet de futures belles découvertes mais pour l'instant, il se fait plutôt discret en extérieur. Je suis donc heureux de tomber sur ce portrait délicat.
Repassant devant le deuxième vestige de Sébastien Bouchard, je maudis ce "révolutionnaire" un peu trouillard qui s'est permis de gâcher ce superbe portrait au lieu d'une vitrine d'agence bancaire : là, c'est sans risque… mais complètement idiot !
Les murs autour du Café du Port avaient été nettoyés… et surprise : un nouveau pochoir ! Une belle endormie ? Sa moue désabusée (voire résignée) correspond bien à mon état d'esprit du moment (et à l'ambiance générale). Ce n'est pas signé : dommage…
Et puis la même sur un pilier de l'immeuble qui enjambe la rue Paul Bert, déjà martyrisée, celle-là.
Ce mois d'avril lorientais s'arrête prématurément au milieu du mois : dans deux jours, nous partons pour Amiens puis Rouen. Un tas de belles choses à découvrir que je vous présenterai en détail à partir de la semaine prochaine.
J'en finis donc avec ce dernier pochoir sur un passage piéton Place Alsace Lorraine.
Ce soir-là, nous partons dîner à la Taverne avec Crispim et sa dulcinée. En passant rue de Liège, tiens, encore ce pochoir…
Et puis sous l'immeuble "la Banane", ce collage non moins énigmatique (et tout aussi anonyme).
Post-post scriptum : en raccompagnant Crispim à la gare, j'aperçois de loin que le cycliste de Maštabilo n'est plus le même près de l'Abri Syklett. Je m'approche et c'est un grand bi qui l'a remplacé. Bon ben je retire ce que j'ai dit sur la discrétion de Maštabilo alors (d'autant que j'en ai vu un autre près du Grand Théâtre sur son site).
Ce samedi 29 avril, les différents sites météo concordent : gris et glauque seront de rigueur. Pourtant les nuages commencent à perdre du terrain vers la mi journée. Méfiants, nous renonçons à pousser jusqu'à la côte, un petit tour en ville devrait suffire à s'aérer un peu. Et puis j'irais bien voir de près le Maštabilo du Grand Théâtre. Sur place, j'ai beau tourner, impossible de le trouver. Seuls deux pauvres petits morceaux de papier collés sur un mur témoignent de son passage éphémère, dommage. D'ailleurs d'autres collages de moindre importance ont disparu un peu partout dans le centre, signe qu'a eu lieu un "nettoyage".
On fait un petit tour de l'hypercentre en quadrillant systématiquement les rues, et bingo rue Maréchal Foch : une espèce de Dick Rivers - ou simplement un vieux rocker fatigué du millénaire précédent… sur le mur d'un audioprothésiste ! Est-ce un signe pour moi, vu mon souci du moment ? Très chouette en tout cas.
Rue du Port, un détail me fait de l'œil : carton anonyme sur une façade…
… et une surprise m'attend en face du Palais des Congrès : un Playmobil de Fast Freak ! Je ne pensais pas qu'il oeuvrait encore : ce que j'ai pu voir à Caen ou Rouen me paraissait dater d'un bail. Mais celui-ci est pimpant, preuve qu'il a dû passer dans le coin récemment.
Bon il est l'heure d'aller se désaltérer à la Taverne. En passant, ce même pochoir (rouge et un peu dégoulinant cette fois)… et encore un autre sur le passage piéton près de notre bistrot de prédilection.
Avant de rentrer, je décide de faire un tour par l'Hôtel d'Agglo : j'ai vu il y a quelques semaines sur Instagram (en tapant #lorient) qu'un certain TOE 24 a posé plusieurs collages dont un près de celui (bien fatigué) de Kar. Effectivement, il est bien là, j'aime assez la technique et le rendu.
Bon ben cette fois, après ce PPPS, le mois d'avril est bien terminé, et je n'apprendrai rien sur ce "No no" collé près du "Flash"… (Même si le Flash n'existe plus que dans la mémoire de quelques - au moins - quinquagénaires !)