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Mon combat ordinaire (5) : rendez-vous manqué(s)... et réussis

Publié le par Narcisse

Je ne sais plus quand j'ai dessiné ça, mais cette situation remonte à fin 92 !

Je ne sais plus quand j'ai dessiné ça, mais cette situation remonte à fin 92 !

Je suis toujours aussi étonné de ne pas ressentir de manque après 41 années de tabagisme (quasi) ininterrompu.
J'ai loupé le coche en 1994.
Crispim s'est fait attendre, ce soir-là. Alors forcément, à un moment, je suis sorti de la maternité pour en griller une, les abandonnant à leur "travail"… Cette drogue fut plus forte que de savourer l'attente d'être père.
J'ai loupé le coche en 1998. Parce que pareil, mais là c'était Chicken.
Et puis début 2003, j'ai déclenché une appendicite. Avec complications. Neuf jours d'hosto, neuf jours sans fumer, même pas envie.
Quand je suis sorti, j'en ai allumé une avant même de passer le portail. Tête qui tourne, j'avais à nouveau 15 ans, quand j'ai fumé ma première "Kool".

Plus cool tu meurs - Alex Robinson

Plus cool tu meurs - Alex Robinson

Un dimanche d'octobre, pendant que je séchais avec Béa sur notre neuvième morceau, elle m'a trouvé ce bouquin dans une boîte à livres. Je l'ai lu bien sûr : ça fait longtemps que je compile les articles et autres émissions (radio surtout, moi, la télé…) sur le sujet. Bon, l'idée me paraît simpliste, mais je m'accroche, je lis jusqu'au bout. Et puis je le relis, par bouts.
Est-ce que c'est venu de là ?
J'ai essayé de diminuer ma consommation. Ce n'était pas la première fois, ça n'avait jamais marché très longtemps, et pas longtemps au-dessous de 10-12 par jour. Effectivement, cette fois encore, il m'apparaît difficile de m'en tenir au score de dix que je me suis fixé. Allen Carr doit avoir raison : ce n'est qu'un leurre ! Chaque cigarette supplémentaire que je "m'accorde" est une défaite.

Allen Carr - La méthode simple pour en finir avec la cigarette

Allen Carr - La méthode simple pour en finir avec la cigarette

Une première fois, mi-décembre, je me dis que je pourrais peut-être quand même essayer d'arrêter, juste pour voir, juste un peu. Je me dis qu'une fin de boîte serait plus propice : plus de tabac à portée de main. Si je craque, je n'aurai plus qu'à foncer jusqu'au tabac de la gare, ou mieux, celui de Pen Mané en souvenir de dimanches après midis pluvieux des années 80…
Mais je n'ai aucune volonté, et je rachète une boîte de tabac avant que la précédente soit vide. (Ça fait au moins 35 ans que je ne suis pas tombé en panne de clopes !)

2008 ?

2008 ?

Et puis, allez savoir pourquoi, j'ai franchi le pas ce 24 décembre 2018, juste parce qu'une fois encore, la boîte est vide.
Et ça a marché !
Au delà de mes espérances !
Est-ce que j'aurai l'impudence d'avouer que j'ai presque un petit regret de n'avoir rien ressenti de désagréable ? Sûrement non, trop content que tout soit fini en douceur.
C'est aussi une des affirmations d'Allen Carr dans son bouquin. De là à lui faire de la pub…

2008 !

2008 !

Mystère, mystère…
J'essaierai de me contenter en me disant que sans doute quarante et un ans, c'était assez. Au moins 230000 cigarettes tétées, il était temps de me sevrer.
Pour la suite, je vous tiendrai au courant : il ne suffit pas d'arrêter pour ne pas subir les inconvénients probables à plus ou moins longue échéance…

Mon combat ordinaire (5) : rendez-vous manqué(s)... et réussis
Étrange Affaire - Wazem

Étrange Affaire - Wazem

Un blog ? Pour quoi faire…?!

Publié le par Narcisse

Désœuvré (Lewis Trondheim)

Désœuvré (Lewis Trondheim)

En ce jour des "Narcisse", voilà une question qui paraît s'imposer !

Il existe des millions de blogs en France, et donc autant de gens qui pensent avoir à partager avec (potentiellement !) le monde entier leurs expériences, états d'âme, créations, délires…
Certains blogs sont très lus, très suivis, car émanant de "leaders d'opinion" ou de créateurs géniaux. Mais la plupart se cantonnent à un lectorat de proches, qu'ils soient de pensée ou familiaux. C'est d'ailleurs le cas du mien.
Qu'est-ce qui peut donc faire supposer que le monde tourne autour de soi ? Hors le narcissisme et / ou l'égocentrisme, je ne vois que l'ambiance actuelle, qui veut faire croire à chacun qu'il / elle est unique, indispensable, attendu(e). Société à la com' (!), tous fils et filles de pub, du chacun pour soi (ou pour tous ?), dont je situe l'émergence dans les années 80 : années "fric, chic et toc".

Qu'est-ce qui pousse tous ces gens – dont moi – à s'épancher en public, et question corollaire, qu'est-ce qui fait que tant d'autres ne le font pas ?
Pour moi qui aime calculer, compter, classer, est-il imaginable de scinder l'humanité (tant qu'à faire !) en deux parties : ceux qui se consacrent aux autres, et ceux qui ne voient qu'eux-mêmes ?
D'accord, c'est (très) réducteur…

Persuadé que je suis qu'il n'y a aucun sens à tout ça (au… sens de "direction", destinée, ou je ne sais quoi d'autre), j'en arrive à me dire que chacun doit au moins se trouver une raison de continuer, ou au moins une motivation. Je ne sais pas pour les autres, mais moi, j'écris d'abord pour moi !
J'aime "bidouiller" depuis un moment déjà. Il m'aura fallu attendre cette année pour me "lancer" en ligne. Pourquoi ? Avec une moyenne de 8 lecteurs quotidiens, je n'ai pourtant aucune idée du nombre de personnes qui "tombent" réellement sur mes écrits, de temps en temps, par hasard, ou plus régulièrement. Et comme moi lorsque je lis d'autres blogs, ces gens ne laissent aucun commentaire, et le plus souvent, ça vaut mieux pour tout le monde…
Et puis j'aime le côté "valorisant" d'une publication sur ordi : c'est "propre" ! J'écris beaucoup au brouillon (tenez, là, c'est au dos d'un vieux devoir de physique de mon fils), et il m'arrive de ne pouvoir me relire moi-même !
Je vois dans cet exercice une sorte de "complément"  - et en plus, de façon quasi anonyme – à ce qu'il m'est donné d'échanger, de partager, que ce soit avec des amis, des collègues, des proches. Chacun fait ainsi partie d'un certain nombre de cercles de connaissances, plus ou moins cloisonnés. Je réalise depuis 12 ans un hebdo sur les activités dans ma classe, uniquement pour les parents d'élèves. Par contre, pas de journal intime : jamais eu ni l'envie, ni le besoin.

Alors est-ce qu'un blog, ce n'est pas avant tout l'occasion de s'adresser à une sorte d'alter ego ? Oui mais j'avais déjà Ginette et Caramel pour ça, avant. En avais-je assez de me parler dans ma cuisine à 6 heures du matin ? Ce double fantasmé me rappelle une légende (ou bien est-ce une mythologie ?) qui voudrait que nous soyons tous à la recherche d'une "moitié originelle" dont nous aurions été séparés. Par delà le narcissisme (et / ou l'égocentrisme, donc), il se pourrait que cela fasse du bien… à soi-même ! Et que cela réponde aussi à une autre injonction contemporaine : cultiver l'estime de soi ! Un peu facile : on y écrit finalement que ce qui peut nous valoriser (à moins d'être masochiste), avec toujours l'espoir secret d'être lu par le plus grand nombre ! Retour à la case départ.

Montaigne - les essais : "au lecteur"

Montaigne - les essais : "au lecteur"


Malgré toute la modestie (!!) qu'on peut essayer d'y mettre, cet exercice – tout comme la littérature, la musique ou toute autre forme de création - ressemble tout de même furieusement à une "faux-culterie" qui révèle surtout une angoisse et une prière inavouée : "Aimez-moi !" ("likez-moi", pour les plus branchés d'entre vous…)
Je ne sais pas encore combien de temps je continuerai ces délires un peu vains. Cherchez donc le nombre de blogs "en panne", c'est également assez impressionnant…
Mais je ne me sens finalement pas différent de tous les autres blogueurs, même si chacun l'espère et le souhaite ardemment. (Etre différent des autres, je veux dire, mais je ne suis pas toujours très clair, je sais !…)

N'est pas Montaigne qui veut !

Filandreux, vieux clou indigeste (Simon Hureau)

Filandreux, vieux clou indigeste (Simon Hureau)

Et puis j'ai bien le droit d'être chiant, non, avec mes questions à la noix !?…

Désœuvré (Lewis Trondheim) - Filandreux, vieux clou indigeste (Simon Hureau)

Désœuvré (Lewis Trondheim) - Filandreux, vieux clou indigeste (Simon Hureau)