Encore une journée faite de petits bonheurs… avec ses hauts et ses bas.
Rien de mieux à faire.
Un petit bout de femme derrière sa gigantesque contrebasse. Un grand bonhomme souriant dont les doigts volent sur le bouzouki. 21h20 : c'est parti !
Depuis cinq jours, alternance de petits et grands bonheurs, petits et grands malheurs. Tel "le passager de l'heure de pointe" de Beau Dommage, "je monte et descends au gré de mes humeurs", et surtout des événements récents qui bousculent ma petite vie peinarde.
Mapi Quintana & Elias Garcia à la Taverne - mercredi 4 mai 2016
C'est décidé, aujourd'hui je vais voir l'expo des travaux de Thierry Leclair. 14h30, j'y suis. Sont exposées une dizaine de ses œuvres, et je ne suis pas déçu ! (Enfin si : par les photos que j'en ai prises ! Allez donc plutôt sur son blog, si vous êtes trop loin du centre social !) J'y retrouve son trait net, élégant, épuré, juste rehaussé d'une couleur (aquarelle ?). D'accord, je manque de vocabulaire, mais même sans les mots, ses productions me "parlent" ! Des autres travaux de l'atelier, qui s'inspirent des siens, je n'en ai retenu qu'un qui me touche (L'Orientis).
le blog de Thierry Leclair
J'enchaîne avec l'expo de sérigraphies de Luc Van Malderen à la Rotonde. Je ne sais pas comment a été choisi ce nom - la forme de la salle, banane ! - , mais il évoque pour moi une autre époque où Douillard faisait de ce bar son quartier général !
Luc Van Malderen à la Rotonde
Une quinzaine d'œuvres exposées. Là aussi, apparente "simplicité", clarté en tout cas. Assemblages de motifs géométriques qui dessinent des usines, des bâtiments - voire un camp de concentration ! Pourtant pas de froideur dans ces architectures. Les couleurs sans doute y font pour beaucoup. Et puis ces petits points tout autour. Là encore, mes mots sont faibles… Un petit air de Jochen Gerner, je trouve. (Ouais ben cherchez qui c'est !)
Il fait beau - et presque chaud ! - , alors direction la plage de Kerpape. Lecture (Charlie du jour), divagations, berniques… ça cogne dur à l'abri du vent, j'aurais dû abandonner le jean ! Les deux gamins insupportables qui hurlent à 10 mètres de nous m'inspirent-ils ces berniques cyniques, désespérées, amères (à mer…) ? Au bout d'une heure trente, retour maison : je veux avoir le temps de les "poster" avant de partir à la Taverne.
20h, nous y sommes. Andouillette fisel et Chardonnay "vendanges tardives". On nous place à un mètre de la petite scène ! Les musiciens et leurs amis dînent un peu plus loin, la terrasse est remplie. Ben oui, des fois, il fait beau… Carnet et feutre, je "m'échauffe" tranquillement sur le bilan de la journée.
21h20, donc, début du set. Tout de suite dans le bain, malgré le brouhaha. Je suis gêné pour eux deux, je suis gêné tout court ! Elle présente les morceaux en parlant espagnol, je n'y comprends quasi rien ! Elle s'essaie au français, Elias Garcia parle apparemment notre langue mais a l'air aussi timide que moi, alors il lui souffle les mots ! Dernière chanson du premier set. Pause de 10 minutes…
Derrière nous s'installe une bande de vieux instits - oui, plus que moi ! - qui ne me reconnaissent pas, dont un des chanteurs des Gabiers d'Artimon, en retraite depuis 20 ans ! La vie est belle, apparemment !
Le deuxième set commence… quarante minutes plus tard. Le son du bouzouki me fait penser à la 12 cordes de Lionel… sauf qu'il n'en a que 8.
Elle annonce leur "hit" - c'est elle qui le dit ! - : "Arriba limon" ! Comme je réagis, elle a l'air étonnée que je connaisse. "Youtube", je dis. A partir de là, elle s'adresse plutôt à moi pour annoncer les morceaux, en yaourt hispano-anglo-français.
Fin du concert. Elle me remercie au passage, moi aussi. J'attrape la liste des morceaux abandonnée par terre. Il est 23h30, l'heure du dodo est passée depuis une bonne heure (22h22 !). On s'approche du bar pour payer. Les instits me hèlent (ben quoi ?!) de loin : "Il faut leur donner !" Ils brandissent mon set de table. Ah ben oui, comme d'hab' ici, j'ai invité Ginette, Caramel et le Cochon, mais ils restent en général sur la table… "Timidité surhumaine", chantait Jonasz. Alors je vais chercher le set, et le tend au passage aux deux musiciens. Puis je sors fumer une clope en attendant qu'elle paie (je n'ai jamais d'argent sur moi !).
Quand elle sort, elle a leur CD en main ! Elle s'est faite alpaguer au passage, ils ont échangé en portugais (!). Elle leur a dit qu'on les avait vus au Festival en 2013. Je rentre dans la Taverne, je veux payer le CD ! Mapi Quintana me fait comprendre que pas question : cadeau contre cadeau. Elle a l'air ravie. Autant que moi ?…
On rentre. La clé USB de la voiture choisit au hasard "nana" de Mapi Quintana - je vous jure que c'est vrai ! Je suis sur un nuage. Je m'y endors en deux minutes, comme d'habitude.
Mapi Quintana & Elias Gracia - Severina - 2014
PS : j'ai demandé cette chanson en rappel, mais elle m'a fait comprendre qu'elle ne sait plus la jouer… Dommage : elle aurait bien collé à mon humeur de ce moment, mélange de plaisir, nostalgie, joie, tristesse aussi, encore…
Mapi Quintana - Perdí la mio casa
La maison de pain d'épice - Hubert Mounier / Cleet Boris
Hubert Mounier - Rien de mieux à faire