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Bon, nous voilà lundi (12 août !) alors, bon cru ou pas, ce F.I.L. 2019 ?
Et ben pas super.

D'abord je n'ai découvert aucun groupe qui me fasse vibrer, mais ça, pour moi, ça devient une tradition ! Il faut dire qu'on n'est pas restés une seule soirée, aussi. Et qu'on n'a pas été très assidus au Trophée Loïc Raison : c'est pourtant l'occasion d'entendre des groupes de jeunes pleins d'avenir !

Nos déambulations diurnes n'ont pas davantage été couronnées de succès, mais ça, on le savait déjà : avant 17h00, il se passe peu de choses sur le festival.
Quelques défilés de bandas de gaïtas…

… ou de pipe bands.
Autant dire que l'intérêt est plus visuel qu'auditif !

De "quai du livre" en "Espace solidaire", on tourne autour du bassin à flots en espérant toujours la bonne surprise.

Et de guerre lasse, on finit comme chaque fois par se retrouver à la Taverne du Roi Morvan !

Etrangement, nous n'y avons mangé qu'une seule fois cette année. Trop de monde pour moi le premier week-end, et puis peur du mauvais temps : nous avons "séché" le festival le mardi, puis le jeudi et le vendredi…

Nous nous sommes laissés tenter par du poulpe grillé au stand de la Galice. C'était bon… mais un peu chiche en portion, et pas donné !

Sur un autre de nos lieux préférés - le "Jardin des luthiers" -, nous n'avons pas apprécié plus que ça l'exposition consacrée aux artistes celtiques à l'intérieur de l'Hôtel Gabriel. Par contre la présentation par Michel Pérez de ses drôles d'instruments bidouillés m'a mis en joie, je développerai un peu plus tard. Quant aux mouettes de Yannick Servel, les plus assidus d'entre vous savent déjà que j'ai craqué…

Samedi, nous assistons "traditionnellement" à la joute de bombardes à la Taverne. Mais là non plus, ce n'est plus pareil. Musiciens moins délirants ou goût de déjà - trop - vu ?

Le festival lui-même semble pressé de se terminer, la météo est pourtant encore un peu de la partie...

Et voilà que déjà on nous annonce celui de l'an prochain : les cinquante ans, un "spécial Bretagne"...

Devrait-on passer notre tour pour une fois ? Choisir cette période pour aller voir – et écouter – sous d'autres cieux ? Comme je l'ai déjà écrit, je n'ai pas envie de me lasser de cette grande fête. Alors c'est peut-être le prix à payer.

D'autant que Chicken lui aussi donne des signes de lassitude…

J'ai eu mon bac ! Pas mérité du tout... Alors quoi faire maintenant ?
Jacques s'est inscrit en fac, et ben je fais pareil. Sauf que lui, au dernier moment, obtient un IUT. Me voilà en sciences éco, une toute petite antenne : 45 en première année – et plus que 30 au bout de trois mois ! Je rencontre Alain, Anne, Patrick (voir "Bonne fête Diane"). Bon, on ne fait que des maths et du droit. Je passe en deuxième année, mais les copains se barrent. Alors après les partielles de février, ras le bol ! Ça tombe bien, Jacques vient d'abandonner l'IUT, alors on traîne en ville. Tous les jours. Pendant quatre mois ! Après un passage à La Bouquinerie, du Stiff au Café du Port, on chasse l'ennui autour d'un café "métaphysique", à tenter de (re)faire notre monde à nous !

On a peu d'argent, mais toujours une pièce de 1 franc à glisser dans le juke box (!?!). Au choix : "Comme un avion sans aile" par Charlélie Couture, "Cocaïne" par Eric Clapton, ou "Ainsi soit-il". Titre adapté à notre situation ?
Chédid (pas la grand-mère, ni les enfants, non ! Le père, Louis !), je connais depuis quelques années déjà : "la belle", "Hold-up", "T'as beau pas être beau"...
Cette chanson, j'ai accroché tout de suite : un résumé de vie, juste un poil désabusée, comme je n'étais pas encore à l'époque.
Si je sais aujourd'hui ce qui me plaît dans ce texte, j'imagine qu'à 19 ans, c'était surtout l'emprunt au langage cinématographique que j'avais retenu. (Merci Bernard !)

Je viens de la réécouter sur le disque de la famille Chédid, mais même si les instruments sont plus actuels (encore une fois, les synthés des années 80, c'était quelque chose !), la version ne me convainc pas ; je préfère quand même l'original . Et Chédid (Louis) reste un bon compagnon de bus !

Le Café du port existe toujours (pas Le Stiff), mais je n'y vais plus très souvent. Juste en terrasse, parfois, quand il fait beau.

Je n'ai jamais passé depuis une aussi longue période à ne RIEN faire. (même en "pingouin", à la caserne, je lisais !) J'en ai gardé une pensée émue que je partage  à l'occasion avec Jacques quand on se croise. Deux mois plus tard, j'entrais à l'Ecole Normale. (Pour faire comme Bruno, cette fois, je m'étais inscrit au concours sans aucune idée sur le métier d'instit' !)
Nostalgie, quand tu nous tiens !...