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C'est vrai, je m'identifie souvent à ce lapin blanc. Mais pour ce qui est de ma famille, rien à voir !
Déjà, fidèle à la réputation de ses congénères, ce lapin a tendance à engendrer une nombreuse descendance.

Dans cet album (qui faisait partie de notre "rallye-lecture" de 2015 ayant pour thème "sens d'ssus d'ssous"), Gilles Bachelet nous présente la famille nombreuse du lapin de Lewis Carroll, en nous laissant consulter le journal intime de Madame, "lapine au foyer".
Le jour de ses trente ans, elle fait le point sur sa vie : elle passe ses journées à s'occuper de sa maison et de sa progéniture.

Elle ressent les mêmes inquiétudes que tout parent pour l'avenir de ses enfants…

… et se plaint d'être délaissée et peu épaulée par un mari un peu trop absorbé par son travail.

Il faut dire que Monsieur occupe un poste d'importance au Palais de la Reine de Cœur. Alors elle s'en veut parfois de se sentir amère. Monsieur finira par faire "le petit effort" qui arrangera les choses… pour un temps.

Comme souvent chez les "bons" auteurs pour enfants, ce qui me plaît chez Bachelet, c'est le double niveau de lecture. Bien sûr, cet album est très compliqué pour des enfants de maternelle qui pour la plupart ne connaissent pas "Alice au pays des merveilles", même par Disney. Mais chacun peut trouver son compte au premier degré, et ce qui paraît le plus difficile à comprendre pour eux - les pages doubles -  est ce qui fait mon bonheur d'adulte ! (?…)

Je passerais des heures devant une image pareille, à tenter de reconnaître chaque allusion à "Alice". Quoique ne connaissant pas bien cette histoire, j'y retrouve les cartes, la chenille qui fume, le morse, le dodo, les flamands roses, la boutique du Chapelier fou… et même le vrai nom de Lewis Carroll. (Cherchez !)

De même la scène de classe me remplit de joie, pour les mêmes raisons, et d'autres à la fois professionnelles et affectives !
Les enfants des personnages sont reconnaissables, et l'image fourmille de détails !

Le portrait de John Tenniel (premier illustrateur d'Alice), les champignons chers à Gilles Bachelet, son autruche, et puis ce parfum de "classe à l'ancienne" qui me ramène à mon enfance. Pupitres avec encriers - oui, j'ai connu ça ! Un an, au CP ! -, estrade, tableau noir et craie, étagères en forme de "cabinet de curiosités", grandes images et cartes au mur, et même poêle à bois.

D'autres détails me sont plus énigmatiques, ainsi que dans la scène au Palais. Et il n'est pas simple d'expliquer à des enfants de cinq ans pourquoi Madame ramène Monsieur du "travail" en brouette !

Voilà un album qui me fera sûrement lire bientôt l'œuvre originale, depuis le temps que je tourne autour avec Gotlib. Juste histoire d'apprécier encore plus la richesse des illustrations de Bachelet ! Cet homme est un sacré artiste : il me restera à lui consacrer ici la place qu'il mérite, comme une parenthèse avant d'en finir avec les lapins !
Mais pour l'heure, voici un petit florilège prélevé parmi les multiples Lapins Blancs inspirés par Lewis Carroll.

01. Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll & John Tenniel
02. Le château d'Anne Hiversère - Claude Ponti
03. Alice's Adventures in Wonderland - Lewis Carroll & Peter Newell
04. Alice's Adventures In Wonderland - Lewis Carroll & Arthur Rackham
05. Alice au pays des merveilles Collette & Chauvel
06. Alice au pays des merveilles – Disney
07. Alice au Pays des Merveilles - Lewis Carroll & François Amoretti
08. Les coulisses du salon jeunesse - Gilles Bachelet

09. Little Alice in Wonderland - Franck Tacito & Antoine Lecoq
10. Barbaralice (Rhâ-gnagna) - Gotlib
11. Alice au Pays des Merveilles - Tim Burton
12. Notes 8 : les 24 heures - Boulet
13. Pichenettes - Lewis Trondheim
14. Alice au pays des merveilles – Lewis Carroll & Benjamin Lacombe

On n'a peut-être pas fait grand chose de cet été 2021, mais on nous aura au moins redonné la possibilité d'aller boire un verre et de manger au restaurant.
Mon "passe" n'est valide que depuis le 31 juillet (relire ici) mais on avait déjà décidé de profiter de cette "liberté" (mot à la mode) dès la réouverture de ces établissements "essentiels" (mot passé de mode, lui), au cas où…

Pour les lectrices et -teurs peu assidus et donc peu coutumiers de mes radotages, je n'aurai pas à m'excuser de revenir une fois encore sur la palmarès de ces lieux que je fréquente depuis maintenant un bon moment.

En commençant par le top : Le Clos Margaux bien sûr.
Je ne sais pas si c'est le meilleur restaurant de Lorient, je ne les ai pas tous essayés : je suis assez conservateur, de ce point de vue en tout cas. Je n'y ai jamais été déçu sauf peut-être une fois par le dessert mais je ne suis pas très "lichou". Je préfère souvent une assiettes de fromages bien affinés, un café et l'addition s'il vous plaît.

C'est toujours un grand plaisir de m'y retrouver : accueil nickel et toujours sympathique, on a la cote mais je ne sais toujours pas trop pourquoi : d'autres doivent bien y venir plus souvent ! Peut-être que les goélands que j'y ponds y sont pour quelque chose.

L'Alhambra comme je l'ai déjà écrit ici est l'endroit où je viens quand j'ai envie d'une pizza.

Juste derrière Le Clos Margaux, je place La Taverne du Roi Morvan. Qui n'a pas goûté l'andouille-saucisse-purée ou le kig-ha-farz ne connaît pas assez son bonheur de vivre à Lorient.
Et puis c'est l'endroit où s'arrêter prendre un verre. Je n'ai pas souvent fréquenté les soirées (même après un dîner), mais l'ambiance y est toujours agréable et bon enfant grâce à une équipe de choc et une clientèle détendue et de tous âges.

Quant au Bistrot à la Française, c'est là que je me tape un bon morceau de bœuf bien saignant. Mais le niveau serait-il un peu en baisse ? Je décide que j'y retournerai bientôt et choisirai le menu du jour pour me rassurer (ou confirmer cette impression récente).

L'été s'achevant - et la rentrée se précisant à la vitesse d'une bernique au galop -, on se "fait une dernière Taverne" avec Chicken. Bon, j'ai testé le saumon que je n'avais jamais goûté, mais en fait, j'ai le même à la maison…

Et comme quand on aime un lieu, on ne compte pas le nombre de fois où l'on y va, on a même remis ça avec "Mamoun et Pépé" le lendemain ! Et cette fois, c'est bien l'andouille de chez Quidu qui trônait dans mon assiette, suivie du légendaire "flan d'avoine".

PS : La veille de publier cet article, nouvel arrêt au Clos Margaux pour le déjeuner. Fini le masque ? Et bien en voilà une bonne nouvelle !