musique

Pâques 1981.
Mais comment s'appelait donc ce bar de Ludwigshafen ? On s'y retrouvait le soir. (Le midi, c'était le "Bier Museum" !)
Dix jours intensifs : répétitions matin et après midi pour préparer le concert de fin, Français et Allemands mélangés, âge moyen 18 ans, peut-être 80 musiciens en tout. C'était génial !
Et donc, le soir, ce bar. Avec Isabelle la flûtiste, Isolde (clarinette), et Nicola. Et d'autres dont j'ai oublié noms et visages ! Nicola, elle (!!) jouait des "Schlagzeuge", et si ça ne fait pas rêver en allemand (Tu parles d'un nom !), elle était super mignonne derrière sa batterie, avec ses cheveux courts.
On discutait plutôt en anglais, et on fumait, aussi, en buvant de la bière.
Isabelle m'avait appris à faire des fleurs avec le papier qui était à l'intérieur des paquets de cigarettes, alors on en distribuait à tout le monde. Et il y avait de la musique, aussi.

En ce temps-là, Madame Michu, les nouveautés musicales y avaient six mois d'avance sur la France ! pourtant, le premier soir, quand les percus électroniques ont commencé doucement, on n'y a pas prêté attention. Mais quand il y a eu cette descente de toms en plein milieu, on a su qu'on aimerait ce morceau !
Phil Collins, je ne connaissais même pas. J'avais écouté Genesis, bien sûr, mais moi, les noms des musiciens d'un groupe… Bien plus tard, on se lasserait de lui, comme tout le monde.
Les soirs suivants, on attendait avec impatience ce break de batterie, et on martelait la table en rythme.

Je me suis acheté le disque en rentrant d'Allemagne, et puis j'ai perdu de vue (et de "lettres") tous ces gens depuis déjà longtemps.
Pourtant, chaque fois que ce morceau (qui passe toujours ici au gré de la fonction aléatoire de "ma" compil'…), j'ai les cheveux longs et je tambourine tout ce qui me tombe sous les mains ! En pensant à ces fleurs de papier que je ne fabrique plus : je "roule" depuis un bon moment, c'est moins cher !

voir ici !

Il y a des jours où tout se conjugue pour rendre la vie plus belle !
1987. Mai ? Juin ? Je ne sais plus. En tout cas, c'est un samedi, et il y a une fête à Berder ! Avant de m'y pointer, je passe par Vannes et je m'inscris à la médiathèque : à l'époque, j'habite en cambrousse...
Premiers CD empruntés : Pat Metheny (Still life talking, 1986) et Souchon (C'est comme vous voulez, 1985). Le troisième, j'ai oublié. Oubliable, sûrement.

La fête se passe. Bien, comme d'hab' : Sophie est la reine des organisatrices ! Retour maison le dimanche, un peu flapi.
Glisser un CD dans la platine, s'allonger sur le canapé, casque. Au troisième titre, "Last train home", une bouffée d'émotion (la fatigue ?).
Et puis Souchon. Quand débute "la ballade de Jim", je sais que je vais aimer ce morceau. Et pour une fois grâce au texte !
Oui, je sais, trente ans après, le son est "daté", comme on dit.

Je n'arrive pas à décider si cette chanson est pessimiste ou optimiste, et ça me va bien : c'est selon l'humeur du moment ! Jim perd l'amour, retrouve l'amour. Inconstance ? Coup de chance ? Pour avoir passé il y a quelques années neuf jours à l'hôpital, je ne me souviens pas avoir fantasmé sur les infirmières ! Sans doute n'avaient-elles pas les yeux verts...
Je ne sais pas non plus qui a réalisé le clip : c'était l'époque où Souchon faisait encore l'acteur, après "l'été meurtrier" avec Adjani en 82.

J'ai acheté les deux CD il y a longtemps déjà, ces deux morceaux ne m'ont pas quitté depuis et ne sont pas près de disparaître de ma "playlist" !