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musique

My song : "lawns" – Carla Bley – 1987

Publié le par Narcisse

Carla Bley Sextet

Carla Bley Sextet

Quoi, je l'ai déjà mis !! Et alors ?! Vous l'avez écouté au moins ? Jeté un œil sur les dizaines de reprises sur Youtube ?
Pour moi, il n'y a qu'une version valable : celle du sextet de 1987. Quand j'écoute ça, je suis en avril, du côté de Guérande, sur la route du stage BAFA, en … 89 ? Je ne sais plus.
La première fois que je l'ai entendu, je me suis dis : "Tiens, le batteur se plante, le coup sur le bord de caisse est à contretemps !" Banane !! ça AUSSI donne son charme à ce morceau envoûtant !
Récemment, j'ai récupéré la partition sur Internet : mes capacités de guitariste s'arrêtent ben en deçà de ce niveau ! Par contre, je sais placer le coup de caisse avec un doigt sur le volant !
Lawns.
Pelouses ?
J'imagine Carla Bley (la lionne) et Steve Swallow (l'hirondelle ?) en pleine rêverie amoureuse, dialogue feutré du piano et de la basse, doigts légers, parfaite harmonie.
Sur la vidéo "live", ils ne sont que tous les deux, sans guitare, sans batterie, sans orgue. Piano et basse, yeux dans les yeux, même respiration.
Je n'ai pas de pelouse où m'allonger, juste un canapé. Mais c'est suffisant pour vibrer à l'écoute de ce thème (qui paraît) simplissime… comme tous les plus beaux thèmes ? Aux harmonies si riches.
Fermer les yeux, être allongé sur l'herbe (les Buttes Chaumont ? Chez Chef ?), avec le ciel pour plafond, deviner les étoiles. Moment de bonheur pur, vide d'images, juste être dans la musique.

My song : "lawns" – Carla Bley – 1987

My song : "Le Grand Huit" - Hubert Mounier 2001

Publié le par Narcisse

La maison de pain d'épice - Cleet Boris / Hubert Mounier

La maison de pain d'épice - Cleet Boris / Hubert Mounier

En ce jour des Hubert, comment choisir une chanson de celui qui m'accompagne depuis tant de temps ?
Alors "Le Grand Huit", chanson à part dans sa discographie.
Descendre du Grand Huit. Mais c'est quoi "Le Grand Huit" ?
D'abord est-ce vraiment un huit ? Ce chiffre qui tourne en rond (si l'on peut dire), qui fait tourner la tête… J'y vois plutôt un anneau de Möbius (pas le génial dessinateur, non : le mathématicien qui lui a prêté son nom). Escher l'a représenté notamment avec des fourmis qui avancent… en refaisant inlassablement le même parcours !
Nous sommes des fourmis, mais comment descendre du Grand Huit ?

Maurits Cornelis Escher - Ruban de Möbius II (Fourmis rouges)

Maurits Cornelis Escher - Ruban de Möbius II (Fourmis rouges)

Hubert décide, lui, de descendre : "le Grand Huit" de la vie dissolue, de se jeunesse tumultueuse avec l'Affaire louis Trio et, semble-t-il, d'une histoire d'amour douloureuse. Il prend cette décision sans remords, sans regrets.
"Je lève mon verre à la vie… à l'amour".
Ce n'est pas le Grand Huit de LA vie, ,il ne dit pas adieu à la vie, et en cela, j'y entends une chanson sombre, mais pas désespérée.
Je m'en étais d'ailleurs servi pour fêter trois anniversaires (18, 18 et 20 ans) en un "bidouillage" que j'affectionne, et prémisse à mon "retour" à la création musicale : un pot pourri entre "Le Grand Huit", "O sohno" (Madredeus) et "On se retrouvera" (Louis Chédid).
Descendre du "Grand Huit", c'est franchir une étape, emprunter un passage.
Chanson nostalgique ("Merci pour ce paradis qu'on perd") mais sans rancœur ("on est quitte").
La musique est faite également de "bidouillages" électroniques et / ou informatiques, et ça me plaît. J'écoute des choses comme ça aussi (Kruder et Dorfmeister, par exemple). Je préfère en général les "vrais" instruments, mais pourquoi se priver des possibilités qu'offrent les technologies modernes ?
Et puis Béa et moi, piètres instrumentistes, on en use (et abuse parfois) dans nos "créations".
La vie est faite de renoncements qui ne font pas renoncer à la vie.
Alors "merci pour Le Grand Huit" !

Kruder-Dorfmeister : the K&D sessions - Hubert Mounier - Le Grand Huit

Kruder-Dorfmeister : the K&D sessions - Hubert Mounier - Le Grand Huit