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La balade dans l'intra muros est d'autant plus agréable que tout participe à garder mon regard en éveil. L'architecture bien sûr, ou plutôt les détails que j'affectionne. Sans oublier les petites ou plus grandes choses semées par des streetartistes plus ou moins connus – de moi au moins. Plutôt que de garder un ordre chronologique, j'ai regroupé les trouvailles par auteur. Un des premiers fut David Selor, dont j'ai rencontré pour la première fois le renard muet (mais philosophe) à Porto en 2016, sans savoir qu'il était de lui. Nantes, Paris… Je ne l'ai pas vu souvent mais je le retrouve chaque fois avec plaisir. 

Saint-Malo, est un peu (toutes proportions gardées !) à Rennes ce que Larmor est à Lorient. Pas étonnant qu'on y croise les œuvres d'artistes rennais donc, et Touboulik a lui aussi bien arpenté la ville.

Saint-Malo n'a pas beaucoup inspiré La Dactylo, et les trois messages que j'y ai lus m'ont paru plus faibles qu'à Paris, Tours ou Vannes.

TATA BZH est un petit nouveau pour moi, et son ange amoureux est le premier que j'ai vu près de l'hôtel où nous créchons. Il a posé sa déclaration un peu partout.

MDLF Antho avec TATA BZH, Max MarLou et wall.lilo

MDLF, je ne sais pas trop d'où il est mais j'en ai vu pas mal à Lorient dont certains durent encore. Il s'est associé ici avec wall.lilo dont il me semble reconnaître le style sans que je puisse me rappeler où j'ai déjà vu ses petits bonshommes. A la Butte aux Cailles ? Très productive ici aussi.

Chorale par wall.lilo et Nathalie Torselli

Deux "Pierrot au ginkgo" par wall.lilo et Max MarLou.
J'aime bien la délicatesse de ses arbres.

Un autre qui devait avoir des collages plein ses poches en visitant Saint-Malo, c'est Antoine Caramalli alias "Antoine Grimace", alias "Radical Playground" qui avait déjà semé les mêmes à Lisbonne. J'adore ce style décalé, humoristique, qui se sert de l'environnement. Mais le papier, ça reste quand même très fragile et éphémère.

Autre découverte, les personnages très BD de Fred Zanzim. J'apprends sur son site qu'il s'agit de reproductions issues de sa bande dessinée "Peau d'homme" que je ne connaissais pas.

Il y a un petit côté Florence Cestac qui me plaît bien et là encore, c'est fragile.

Je découvre que cette cloche de Mifamosa date de 2018 ! Bon, la mosaïque, ça résiste mieux. Lui aussi "tourne" dans le secteur je l'ai découvert à Tours puis revu à Rennes et Nantes.

J'apprends par Internet que cette peinture de Pinon Sûr Rue est à l'origine une publicité pour une marque de fringue… dont le nom a été effacé depuis. Et que tous les amoureux gnan-gnan viennent s'y faire un selfie. Bon ben allons-y.

Orianne alias "Où tu veux", j'ai lu ses messages à Rennes et Landerneau. Même inspiration que la Dactylo, à mon avis.

En déco, une poule de Jean-Yves Le Fourn… l'éleveur de gallinacés brestois.

Pochoir non revendiqué des paroles d'une chanson de Charles Aznavour : on en a vu un peu partout ici. Avec là encore, une poule de Jean-Yves Le Fourn.

- "Toi là ! Je t'aime !"
- "Pas Moi !"
Déjà vu quelque part mais où ? Et par qui ??

Alors là, je sèche un peu. S'agit-il de Petite Poissonne ou plutôt de Olettys ? Les "O" coloriés en noir sont typiques des deux, mais pas de signature. Je pencherais quand même pour le deuxième. Quant au message, il est aisément datable…

Où nous retrouvons un de Gaule de Mister P : nous en avons déjà vus de nombreux à Paris, Lille et même Lisbonne…

Mister P a aussi placé un De Gaulle grand format et avec Orianne, ils encadrent ce chouette pochoir dans un style un peu banksyesque : "Duguesclin boutant l'Anglois hors de France à coup de bombe" ?

Codex Urbanus parsème les murs de ses créatures hybrides. C'est original mais le sens m'échappe.

"Les murs ont la parole" : Jacques Villeglé par lui-même ? Ou bien un hommage ? Nous verrons un "mur d’expression libre" qui porte son nom en dehors… des murs !
Ça ressemble aussi à du Joachim Romain qui s'inspire de la technique du maître. Mais comme je n'ai toujours rien pour "lire" les QR codes…

"megumi nemo" : c'est frais et mignon

Personnages toujours aussi énigmatiques et très graphiques par Bault dont j'avais apprécié une première œuvre dans le Tunnel des Tuileries en décembre 2022.

Je repère une superbe borne (de puisage ? Celles d'incendie sont plutôt rouges ordinairement.) pour y poser une Braiz, et surprise : un minuscule pochoir par Mister Pee dont j'avais vu une belle peinture dans le cinquième arrondissement de Paris en décembre.

Un adepte de Clet Abraham ?

A partir de là, il reste encore quelques petites choses glanées ici ou là, sans doute moins intéressantes, mais dans ma quête compulsive, il m'est difficile de les ignorer.

Près d'un atelier d'artiste sûrement admirateur du Cyklop, mais au burin, là !    

Enfin j'en terminerai pour cet intra muros par un bestiaire le plus souvent anonyme. Pieuvre (et corsaire ?) en sale état (mais moins que la précédente)…

Une dernière poule de Jean-Yves Le Fourn pour la route, et avant de passer (au prochain épisode) à ce que nous avons trouvé hors des murs, il me reste à baver de jalousie devant ce superbe laridé (dondaine ?) peu hilare par Bouzard, souvenir du Festival Quai des Bulles 2019 (juste au-dessus, des deux "Pierrots au ginkgo" par wall.lilo et Max MarLou, voir plus haut)

Street art et graffiti à Saint-Malo (1) : Le cimetière de bateaux de la Passagère à Quelmer
Street art et graffiti à Saint-Malo (2) : la ville
Street art et graffiti à Saint-Malo (3) : intra muros
Street art et graffiti à Saint-Malo (4) : extra muros

@lestrottoirs - Vannes - Jeudi 18 mai 2023

Vannes, j'y passe assez souvent quand je vais chez Béa pour une séance de "création musicale". Mais ça faisait au moins 6 ans que je ne m'y étais pas arrêté (à part un rapide passage autour de "DéDale" sur le port de Vannes en septembre 2021). En ce jour férié, l'occasion était donc belle de partir un peu plus tôt et de voir enfin les passages piétons souterrains qui mènent au Palais des Arts.
Comme c'est le week-end de la "semaine du golfe", il va y avoir du monde partout alors nous nous garons dans une petite rue du côté de la Rabine par derrière l'ancienne "Ecole Normale de Filles" où j'ai vécu trois années inoubliables.

C'est un choc : le bâtiment est quasiment en ruine, vitres cassées, ouvertures murées. Bien sûr cela faisait un bail que l'IUFM (puis l'INSPE maintenant) s'était installé dans l'ancienne "Ecole Normale de Garçons" route de Lorient mais je pensais que celui-ci avait été investi par un autre organisme. Et en effet je vois sur le fronton un panneau "GRETA" qui masque en partie l'ancienne dénomination. Lui aussi a dû déménager et le site est à l'abandon. Seul le bagad de Vannes occupe une petite partie sur la droite. Quelle misère, un si beau bâtiment !
Bon je verse une petite larme sur ma jeunesse enfuie et je pars en chasse.

Nous passons rapidement le long du port où la foule ne se presse pas encore autour des stands et remontons la rue Thiers en direction du Palais des Arts. Pas d'erreur sur les lieux : c'est écrit par terre !

Un gros ours par Zermi, Neist et Bims sur le côté, puis chouette parabole très graphique (qui me rappelle les Frères Toqué) par Rodes et Snobe. C'est marrant les hasards : ce gars-là que je ne connaissais pas vient de "snober" la fresque marine de Kaz & Co du côté de la Base à Lorient (voir article dimanche prochain !).

Nous empruntons les différents passages tous décorés lors du festival Pass'Pass Paint en 2021 (ou repeints depuis !). Beaucoup resteront anonymes pour moi.

Skare

A plusieurs reprises, nous remarquons au-dessus de certaines fresques les mosaïques schtroumpfiennes de Francesco et Bruno Oplo Ntino. J'en avais déjà vu une à DéDale en 2021 et à la Base récemment. Un article dithyrambique dans Ouest France m'a mis sur la piste d'autres sur Lorient. Bon, c'est pas mal mais ça ne vaut pas – à mon avis – celles plus inventives de Mifamosa vues notamment à Tours et Rennes.

Nous en verrons beaucoup d'autres sur Vannes, plus ou moins inspirées : les auteurs recueillent apparemment aussi les louanges de la municipalité, alors…

Dans un autre genre, Botero Pop : un peu de poésie ne nuit pas !

Cartel 29

"Planet X" : j'avais déjà vu vu deux graffs au même nom à Lorient autour du port de pêche. Par PX clan (Roya, Hofes, Rwick, Les Gens) paraît-il.

Beaucoup plus intéressant, ce passage décoré par Dino Voodoo entre autres…

Encore un beau portrait par Jef Graffik

Superbe renard par Lou (??) mais c'est qui ?

Toe24 qui a collé à Lorient aussi. J'aime assez ça.

Dino Voodoo s'est approprié tout un côté du passage et même les escaliers.

L’Outsider & N.O. Madski

Tobia (?) Ça ressemble à un carreau que j'ai vu il y a deux ans près de l'(ancien) atelier de Catherine Raoulas au port de Lorient. Il n'existe plus mais allez (re)lire ici, vous avez peut-être des infos ?

Après avoir remarqué à l'entrée de la médiathèque ce banc-livre arborant les paroles de "Bro gozh ma zadoù", l'hymne de la Bretagne, nous retraversons le Boulevard de la Paix par-dessus cette fois car j'ai aperçu un bel oiseau sur une façade un  peu plus haut.

Une belle surprise nous attend avant, deux superbes portraits de "jeunes femmes" par Rone. J'apprends qu'ils datent de 2015 mais je n'étais pas venu à Vannes depuis 2017 et au Palais des Arts depuis 1985, à l'époque où je m'étais inscrit à la médiathèque !

L'oiseau de L7m (2017) est très chouette (!) lui aussi, même si les couleurs ont un peu passé...

Nous allons ensuite écumer toutes les ruelles du centre ville mais peu de choses à gratter par-là. Le long des remparts, des sonneurs s'échauffent et j'aperçois sur la façade du cinéma "la Garenne" une belle réalisation de Dino Voodoo et L'Outsider qui me rappelle celle vue à Nantes sur le cinéma (déjà) "le Katorza".

Nous nous dirigeons vers la Place des Lices près des Halles.

Barnabar-A2 puis à nouveau Francesco et Bruno Oplo Ntino.

Tiens, du yarn bombing (qui date déjà un peu)

Dall'osto  : celui-là m'en rappelle un autre vu sur le Café du Port à Lorient. (Ben attendez dimanche prochain ou allez-y boire un coup !)
Et qu'est-ce que découvre ? Son prénom est Tobia, c'est donc le même qui a posé les carreaux !

Nous achevons notre balade autour du bâtiment (désormais inaccessible) de DéDale. Peu de nouvelles choses de ce côté par rapport à la dernière fois.

Sur le "mur", œuvre de Camille Gendron

Waldo est venu tenir compagnie à ces Schtroumpfs que j'avais vus en 2021.

Ça, j'aime beaucoup, mais de qui ? Et ça me dit pourtant quelque chose…

Kelkin ? Le côté labyrinthe m'évoque cet artiste dont j'ai découvert une œuvre à Paris en décembre 2022. En plus, j'apprends qu'il est venu à Vannes…

Allez, on repart vers l'ex-Ecole Normale de filles : un petit Selor pour la route sur le mur d'enceinte…

… un Barnabar et une dernière mosaïque : il est l'heure d'aller chez Béa poursuivre le morceau 20 !