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Bien calés (relire hier), nous sommes prêts à continuer notre quadrillage systématique des rues de Rennes. C'est donc parti pour le deuxième épisode, toujours le lundi 23 août 2021.

Nous redescendons vers le canal d'Ille et Rance puis tournons à gauche dans la rue Nantaise pour sillonner les rues autour de la cathédrale.  Un détail sur un balcon vient faire mentir ceux qui pensent que le street art est né au XXième  siècle. Ce sculpteur (Sur bois ? De pierre ?) lui-même se rit de ces billevesées. Ou plutôt coquecigrues ?)

Arrivés quasiment à la Vilaine, nous reprenons à gauche rue de la Monnaie. Cendrillon est passée par là, la Dactylo aussi, qui nous laisse le même message que celui de Vannes.

La rue des Portes Mordelaises est en travaux. Sous l'œil de deux berniques en puissance (et néanmoins courroucées), je me marre devant cette bondieuserie à l'étroit dans sa niche et m'interroge sur l'auteur de cette mosaïque de rongeur.

Face à la cathédrale, nous tournons dans la rue des Dames, illustrée à sa façon par Mifamosa.

Nous passons devant une autre mosaïque (anonyme celle-là aussi) et tournons à gauche rue Georges Dottin pour arriver rue de la Psalette, ancienne rue magnifique avec ses vielles maisons à pans de bois. Bon, moi, c'est toujours les détails qui m'intéressent…

Et puis au croisement des rues de la Psalette, Saint-Sauveur et Saint-Guillaume, je tombe sur une autre de ces étranges portes ornées de tapisserie. Zone de confort ? Apprenez-en plus sur Véro l’exploratrice ici. En tout cas, ces traits d'humour réjouissent mon œil nostalgique : il y avait le même genre de papier peint chez mes parents !

Nous poursuivons rue Saint-Guillaume (c'est vraiment le quartier des tous-saints !) jusqu'à la maison Ti Koz. Encore deux qui ont sûrement des choses à me raconter.

Encore un radis avant de tourner rue de la Monnaie : Mifamosa a placé la même mosaïque dans la rue du même nom à Tours.

Nous tournons à droite rue de Clisson, et juste à l'angle, enfin un signe du passage de Intra Larue !

Et de celui d'Oré place Saint-Sauveur.

Nous croisons encore une bondieuserie en cage rue de Montfort juste en face de l'ancien appartement de Lionel, puis nous tournons rue du Chapitre. Une mosaïque dan laquelle il me semble reconnaître un chapeau de sorcier nous toise. D'après Chicken, il pourrait s'agir du Mage Noir, un des symboles du jeu vidéo Final Fantasy. Mais bon, là, il est orange…

Encore de belles bâtisses dans cette rue du Chapitre, et puis encore un 33 tours de 20cent. (Vincent ?)
 

Pas d'hermines sur cette belle maison, mais un collage de Bouchon.

A l'angle des rues Dottin et du Griffon, une voleuse de panier en taule.

Encore un beau collage de Bouchon rue du Cartage et oreille sibylline (mais je ne sais plus où) :  là encore, il me semble avoir vu la même au moins deux fois à Tours.

Bon, nous avons bien arpenté ce vieux quartier de Rennes. Passage par Uniqlo pour une commande de t-shirt pour Chicken. De l'intérieur, vue sur une arrière cour avec une œuvre de Héol.

Nous revenons vers la belle place du Champ-Jaquet : petit tour (bredouille) par le célèbre Toto !

Nous traversons rapidement les rues de l'hyper centre pour nous diriger vers le Parlement puis la belle rue Saint-Georges vers la piscine du même nom. Touboulik nous indique le chemin.

Je ne retrouve pas le café où je venais écouter "les chroniques de la haine ordinaire" de Desproges pendant mon passage "sous les drapeaux" en 85-86, mais la rue est bien agréable malgré la quantité de travaux tous les 20 m : ça va être encore plus beau-beau !

Nous filons rapidement, pas grave : on ne le sait pas encore mais on y repassera demain matin !
Nous ne pouvons malheureusement pas entrer pour admirer la piscine : en août, elle est toujours fermée en raison du Covid !

Ça commence à sentir la fin (et la faim !) pour ce quartier au nord de la Vilaine. Nous redescendons sur le quai Chateaubriand qui sépare la ville en deux. En passant devant l'ancien cinéma Gaumont, court arrêt pour admirer l'œuvre de Selor, un peu trop rare ici.

Finalement nous traversons pour nous diriger vers la rue Vasselot qui est à la fois animée, riche en gargotes de tout poil… et lieu d'une œuvre de War !

Le mur est bien là et nous constatons assez rapidement que nous ne verrons pas toutes les bestioles que War a semées alentour !
Par contre il y en a une pas très loin, mais il faut retourner du côté du Parlement : elle nous a échappé à une rue près un peu plus tôt !

Les containers enterrés sont décorés : nous retrouverons cet artiste le lendemain du côté du Colombier.

En remontant, belles trouvailles au 2 rue Jean Jaurès : une effraie en mauvaise posture par Jimeno, un Invader en péril et un Intra Larue qu'un fan a dû vouloir arracher. Et une belle prisonnière inaccessible derrière un portail.

Arrivés rue Victor Hugo, le soleil refait une apparition fort mal venue : l'hermine de War n'est vraiment pas mise en valeur par le fort contraste. Alors c'est décidé : on revient demain matin !

Pour l'heure, il est temps d'aller digérer tout ça à la crêperie Sainte-Anne sur la place du même nom. Dont le chouette portrait par Aéro a été vandalisé par un crétin !

Un petit tour à Rennes (1/4) : au nord de la Vilaine (1)
Un petit tour à Rennes (2/4) : au nord de la Vilaine (2)
Un petit tour à Rennes (3/4) : au sud de la Vilaine (1)
Un petit tour à Rennes (4/4) : au sud de la Vilaine (2)

Trois jours à Bordeaux (3) : le "lieu secret"

C'est Denis, notre référent animateur de l'école qui m'a donné l'adresse. Enfin Aéro'Søl, quoi, le photographe.
Avant de partir, je suis allé voir sur Internet et il est conseillé - comme pour les défunts "Ateliers de Kergroise" à Lorient - de garder le lieu secret.
"Lieu secret" ? Ça me fait bien marrer : il suffit de taper "Bordeaux urbex" sur un navigateur (moi j'utilise Startpage) ou même sur Youtube pour tomber dessus !
Bon ben je ne dirai pas où c'est, alors… même si mon influence reste très réduite au vu des stats de ce blog !

Nous décidons d'aller y faire un tour le mardi 11 juillet 2023, ne sachant pas précisément sur quoi on va tomber. Il fait chaud, nous sommes habillés en "touristes" : bermuda, baskets et t-shirt. Erreur !
Une clôture cerne le lieu mais d'après les bonnes indications de Denis, nous trouvons une brèche qui nous permet d'entrer. La nature a - comme "ils" disent - "repris ses droits" et le terrain est envahi par la végétation au sein de laquelle moult ronces et chardons.

Nous progressons là-dedans en direction d'un premier groupe de bâtiments sans toit : la charpente et les tuiles gisent au sol, pas mal de clous aussi, de quoi se faire bien déchirer : on essaie d'être prudents.

Nous allons passer de salle en salle. Dans la première, nombreux graffitis et cette première femme peinte par Mika Husser - un bordelais habitué de ce blog, et dont j'ai déjà vu pas mal de choses autour de Lorient - qui nous met en garde.

En face, grande fresque géométrique dont je n'ai pas trouvé l'auteur. Première (très) bonne impression, un peu déroutante cependant : comment ont-il fait pour peindre au milieu des gravats ? A moins que le toit ne soit tombé qu'après ?

Il y a une quantité de réalisations incroyable, le plus souvent d'un niveau assez relevé, parmi lesquelles un nombre incroyable d'œuvres de Mika.

Mika

Il doit y avoir un certain respect parmi les graffeurs : ce beau portrait par Derf date apparemment de 2018.

L'endroit a l'air d'être le terrain de jeu de Mika :  ces "Smashing Pumpkins" sont assez récents si j'en crois son Instagram.

Entre les salles, un couloir au toit bétonné (qui résiste mieux) nous révèle une multitude de graffitis, et aussi un premier Selor : "Super-Mimil" ?

Beaucoup de réalisations restent anonymes pour moi. Je reconnais tout de même Les Oides.

Deux Mika au même endroit ! (voir ici et ici)

Mika

Le rappeur Seth Gueko par Dos.k
(Inconnus tous les deux, et puis moi, le rap…)

Il y en a pour tous les goûts dans tous les styles. Ici,Sibylle…

… et juste à côté, je reconnais le style caractéristique de Jef Graffik le redonnais (avec la complicité de Mika pour les fleurs).

Darry Perier était également un inconnu pour moi. Lui aussi a réalisé plusieurs peintures abstraites par ici.

(du même)

Darry Perrier

Mika…

Mika… Toutes plus belles les unes que les autres !

Mika…

…et encore trois ! (ici, ici et ici)

Mika

Mika

Un peu partout sur le terrain, d'autres bâtiments abandonnés, avec un toit de béton, ceux-là. Des styles très différents s'y côtoient. Ici, Lady Mily (entre autres).

Protez

Mika

Lulepi vue aussi dans le quartier de la gare Saint-Jean et que nous verrons ailleurs dans Bordeaux.

à droite, Derf

Lady Mily et Dos.k

Sur certains bâtiments, je vois qu'il y a aussi des choses à l'étage mais impossible d'y accéder.

Mika

Comme souvent, je ne pense pas à chercher une signature et je m'en mords les doigts quand je passe au retour des heures sur Internet à essayer de trouver qui-quoi. Ici, chou blanc.

Mika

Nous parvenons au bâtiment principal noyé sous la végétation. Colonnes doriques à l'entrée…

… décorées par (entre autres) Möka et Lulepi.

Le niveau est moins relevé mais je trouve le lieu très émouvant (!), même si je ne vais l'explorer que très partiellement. Les escaliers sont en partie effondrés et je ne suis pas suicidaire. Je suis tombé sur une vidéo Youtube où des jeunes grimpent jusqu'au sommet !

Ici, ce ne sont pas les graffitis qui m'impressionnent mais les vestiges des moulures, des décorations, des plafonds, des mosaïques au sol.

J'en ressors tout chamboulversifié, sachant bien que je pourrais y passer des heures mais que ce ne serait pas très prudent ni raisonnable. Nous nous dirigeons donc vers la sortie en passant par d'autres bâtiments semés tout autour.

Nous croiserons deux femmes qui se promènent également, dont l'une me signale qu'elle connaît Mika et est donc une habituée (et une fan) du lieu.
Nous retrouvons avec peine un chemin vers le trou dans la clôture et notre bagnole, je ressors pour ma part émerveillé par cet "Urbex" (un peu trop) improvisé. Mais ça gratte ! Les ronces, chardons et même moustiques ne nous auront pas épargnés !

Au prochain épisode, les quartiers Bastide et (un peu) Bacalan.

Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (1) - intro
Trois jours à Bordeaux (1) : quartier Belcier-Saint-Jean
Trois jours à Bordeaux (2) : le centre
Trois jours à Bordeaux (3) : le "lieu secret"
Trois jours à Bordeaux (4) : quartiers Bastide-Bacalan
Trois jours à Bordeaux (5) : quartiers Chartrons-Mériadeck
Deux semaines en ville(s) : Bordeaux, Porto, Bilbao (18) - Fin ?