Paris, mais… (5) : le 13ème arrondissement
Nous quittons le 18ème arrondissement pour une traversée de Paris en métro jusqu'au sud de Paris dans le 13ème arrondissement, Place d’Italie.
De là, direction la Butte aux cailles, un quartier calme aux allures de village tout près de l’agitation parisienne, du métro et des grandes artères.
Nous découvrons Place Paul Verlaine l’immense façade en briques rouges de la plus vieille piscine de Paris, la fontaine et le puits artésien.
Nous flânons dans les rues pavées à la recherche d’œuvres de street art : la rue de la Butte aux cailles, la rue des Cinq Diamants avec la silhouette sexy de Miss Tic et ses jeux de mots, le passage Sigaud, Passage du Moulin des Prés et Passage Boiton…
Aucune rue ne se ressemble et toutes ont un petit quelque chose…
Là encore, nous prenons le temps de nous arrêter sur un détail, le nom d'une rue, une porte, une fleur… et toujours la découverte des artistes de rue.
Le quartier compte un certain nombre de cafés et des restaurants plutôt sympas. On fera d'ailleurs une pause-café chez Nénesse.
On est à Paris là ?! L'impression d'être dans une petite ville de province plutôt. Pas de grands monuments, pas de foule. Bon, c'est vrai qu'on est matinaux. Tout de même : petits bistrots de quartier, quelques habitués déjà. Mais cette richesse dans la "déco" des murs ! Bien sûr, tout n'est pas fantastique. Pourtant il se dégage de la gaieté, de la douceur de vivre. Ça doit être encore plus vivant le soir !
Au 10 rue Daviel, plusieurs maisons à colombages : la Petite Alsace.
La petite barrière en bois est ouverte, on y entre sans dépasser les boîtes aux lettres - comme demandé - pour découvrir la cour et les maisons qui l’entourent, apprécier le calme et l'originalité de l'endroit.
Juste en face du n°10, la charmante Villa Daviel, rue impasse pavée bordée de maisons avec petits jardins.
Nous découvrons accroché à une gouttière un pot de fleurs original réalisé au crochet par Sandrine Angel.
yarn bombing de Sandrine Angel
Depuis qu'est apparu ce "mobilier urbain" destiné à empêcher les bagnoles de stationner n'importe où, je les trouve moches, ces "potes-laids"… Ben il suffit d'un peu de créativité pour leur donner une âme ! J'avais déjà été amusé par les détournements de Oak Oak. Alors à Paris, ils sont aussi devenus un sujet de traque. Ornés de plantes, de "bonnets" tricotés, ou de l'œil de Polyphème, ils sont devenus les témoins de nos déambulations.
On débusque Oré et le serpent Quetzacoatl, des mosaïques de Space Invaders.
Invader, classique dans ses motifs, s'amuse parfois à faire des clins d'œil à l'emplacement envahi (au-dessus de Picard, un esquimau, au-dessus du caviste, une bouteille de vin… )
On a sans doute loupé beaucoup de choses, mais c’est aussi le jeu de la chasse au street art.
Le Passage Sigaud, la rue Barrault, la rue de l'Espérance, le Passage Boiton font le bonheur de nombreux artistes.
Rue du Moulin des Prés, des pochoirs de Jana et JS et des fresques de Nemo et Jef Aérosol.
Tout près de là, au 59 rue du Moulinet, la fresque géante de Jace.
Passage Boiton, le dessin sur fond noir représentant une tête d'hippopotame de Philippe Baudelocque.
Puis nous voilà rue Dieulafoy avec sa succession de petites maisons colorées avec jardinet.
Nos pas nous mènent jusqu'au Square des Peupliers, voie privée en triangle, bordée de maisons toutes plus jolies les unes que les autres avec jardinets ornés de fleurs.
Ce quartier bucolique des Peupliers avec ses ruelles pavées est d’un calme absolu… sauf à cette heure de la sortie des collégiens bruyants.
Ici, que de panneaux de signalisation détournés, autour de la place de l’Abbé Georges Hénocque !
Clet souhaite pourtant garder ce lieu secret...
Par la rue des Glycines, on entre dans la Cité Florale, un autre bout de campagne caché.
Nous déambulons tranquillement en profitant du calme qui y règne dans ce petit quartier, composé uniquement de petites maisons. Les six ruelles portent toutes le nom de fleurs : rue des Glycines, rue des Iris, rue des Liserons, rue des Orchidées, rue des Volubilis et le square des Mimosas.
Nous sommes infatigables.
Direction le boulevard Vincent Auriol et les fresques murales géantes du collectif Street Art 13.
Aperçues depuis le métro aérien, partir à leur recherche relève de la chasse au trésor !
les fresques géantes du13ème arrondissement
Elle les avait remarquées sur Internet. Moi je les ai prises en pleine poire la veille sur la ligne de métro 6.
Je suis tout fou, je cours dans tous les sens, traverse et retraverse le boulevard à leur recherche, reste en admiration devant ces folies grandioses… et me désole aujourd'hui des pignons tristes des immeubles lorientais !
Untitled - Seth (Julien Milland) / Et j'ai retenu mon souffle - Faile (Patrick McNeil et Patrick Miller)
Ce troisième jour à Paris me laissera un souvenir inoubliable. Entre le quartier de la Butte aux Cailles et les fresques géantes, nous n'aurons pas pris le temps de déjeuner : une baguette et deux bananes auront suffi à remplir notre estomac, les yeux repus de tant de belles choses.
Il nous reste une journée et demi de balade à faire. La moisson ne pourra pas être aussi riche !
La Madre Secular d'Initi (Inti Castro), artiste chilien / Rise above rebel de Shepard Fairey, artiste américain