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Le premier semestre de "cette année-là" me laisse une impression mitigée entre le bonheur de chanter et de lire des quantités d'albums avec Crispim et le désespoir de ne pas réussir à faire progresser mes élèves de CE1 malgré le boulot fourni.
Et voilà-t-y pas que je vais être père une seconde fois ! J'avoue que je ne suis pas très "chaud" : avoir à assurer l'avenir de deux êtres humains alors que les menaces s'accumulent déjà, ça me fait flipper.
En mai, l'année scolaire se tire et en attendant de savoir quel sort me sera réservé à la prochaine rentrée, nous fêtons Pierre au son des djembés, vous savez, ce truc qui n'est supportable que quand on en joue soi-même.

Fin juin, le volley fête sa fin de saison chez Jean-Louis notre "coach", avec maintenant quatre marmots au compteur.
Début juillet, adieu le CE1, il est l'heure de fêter les 50 balais de Chef… et de récupérer les clés de sa maison que nous allons squatter tout le mois pendant que lui continue à faire des camps d'ados. Plage, barbecue, bricolage avec Crispim. Et le grand bonheur de prendre le café-clope du matin dehors, ce qui manque le plus au lève-tôt que je suis désormais dans mon clapier au troisième. J'en profite pour travailler mes programmations de classe puisque je vais enfin retourner en maternelle que je n'aurais jamais dû quitter : mi-temps le matin en Petite Section et autre mi-temps l'après midi en Moyenne et Grande, pas loin de chez moi. Et puis il faut que je prenne de l'avance : le bébé est annoncé pour la rentrée et je le prie de bien vouloir anticiper un peu ! En bon garçon, Chicken se pointe finalement mi-août, la rentrée sera donc moins agitée que redouté.

Elle ne sera pourtant pas de tout repos entre les nuits hachées et ces deux postes. Si les après midis sont plutôt tranquilles, les matinées sont plus "sportives". D'abord il faut que je me réhabitue aux tout-petits. Et surtout ce n'est qu'un demi poste, ils n'ont personne au retour de sieste et sont donc répartis dans les autres classes. Cette invention de l'administration est un scandale : comme si on avait des "demi élèves" ! Ça me donne la pression de vouloir tout boucler dans la matinée pour les Petits et donc d'avoir plus une classe et demi que deux demies !
Jusqu'à décembre, les journées sont donc bien remplies, entre travail pour les classes et pouponnage.

Cœur de canard - Joann Sfar & Lewis Trondheim
Le petit Christian - Blutch
Le Mystère des profondeurs - Tardi

Festen - Thomas Vinterberg
Il faut sauver le soldat Ryan - Steven Spielberg
Kirikou et la sorcière - Michel Ocelot
(Qui a fait vomir Crispim dans le ciné tant il a eu peur !)

1998 fut une petite année de découvertes musicales. Il y eut bien Garbarek et Air, mais les autres arriveront plus tard. Il faut dire que le boulot et deux enfants occupent bien. Et même si j'écoute encore beaucoup de musique, le top de 1998, c'est quand même les disques (formidables) de "Enfance et Musique" ! (Et ben cherchez !)

Voilà, l'année scolaire (2021-2022 !) se termine donc ici : suite de mes aventures musicales (et autres) en septembre !

Après le passage rituel - et pour une fois assez décevant - par la médiathèque suivi d'un déjeuner impromptu au Clos Margaux, nous voilà partis pour la visite des Ateliers Ouverts, 18ème édition.
Comme Chicken nous a rapporté le dépliant, j'ai déjà opéré une sélection : les 3, 4, 5, 6 et 8 me suffiront, les autres ne m'inspirent pas, ou bien j'ai déjà pu voir leur travail l'an dernier.

Avant cela, nous nous rendons à l'EESAB (Ecole européenne supérieure d'art de Bretagne) pour jeter un œil sur les travaux de fin d'étude des élèves sortants. Pas grand chose à en retirer, ces gens-là sont (déjà) pas mal barrés ! Les installations me laissent carrément froid, et je ne dois pas être le seul car le lieu est désespérément (pour les étudiants) désert. Et en plus pas très accueillant : deux grandes pièces quasi vides et pas très bien éclairées. Seuls les dessins de Dejan Agovi et aussi quelques photos retiendront mon attention.

Nous nous dirigeons ensuite vers l'atelier 3. Fritz Bol nous accueille, il est invité chez Isabelle Courtiau.
Il nous présente ses derniers travaux exposés au mur et nous explique qu'il a passé son mois d'août à se remettre au dessin pour éviter la monotonie et garder la main. En effet, j'avais plutôt l'habitude d'admirer ses collages. Son imagination m'étonnera toujours. Et ses personnages ont pour moi un côté "rock" que je rapproche des illustrateurs d'avant-garde des années 60-70. Il n'est vraiment pas dans la mode actuelle du graphisme. Je craque pour une de ses gravures que j'avais déjà vues dans plusieurs salons dont Substrates.

Son hôtesse Isabelle Courtiau peint le plus souvent d'après photo et c'est assez réussi. Dans l'escalier et dans son atelier, des dizaines de tableaux, dont beaucoup autour des ports, des bâtisses. C'est très épuré, des compositions simples et fortes. Je suis moins convaincu par ses animaux et ses dessins à l'imprimante ou au crayon 3D. Quelques cyanotypes également, mais je ne suis pas fan non plus.

Nous enchaînons avec les ateliers 4 et 5 regroupés dans la même belle maison du quartier du Rouho.
Elen Cornec nous accueille et nous présente ses travaux, sa démarche, ainsi que celle de son compagnon Sylvain Le Corre. Le travail de celui-ci autour des algues et des pierres est bluffant, j'en bave d'envie !

Nous avions déjà vu des gravures d'Elen Cornec au marché Substrates. C'est une technique qui me plaît beaucoup par le rendu que je trouve très séduisant. J'aimerais vraiment essayer si j'avais une deuxième vie ou si je ne perdais pas bêtement mon temps entre 22h22 et 5h17 !
Elle part le plus souvent de photos qu'elle réalise elle-même avec une belle inspiration.

Les photos de Léonie Pondevie. sont également très épurées. Sa série réalisée dans la carrière des kaolins me plaît bien également.
Par contre les installations et les sculptures de bois présentées par Benjamin Halimi-Brandani ne m'ont pas fait vibrer.

Tiens, Christo emballait aussi les panneaux de signalisation ?
(Lorient, samedi 11 septembre 2021)

Et nous en resterons finalement là, dédaignant l'atelier 6 pourtant consacré à la photo et situé pas très loin, et rechignant à retourner vers le centre et l'atelier 8 pourtant consacré à la gravure. Il est 17h15, et je ne voudrais pas que mon enthousiasme retombe après la vision de toutes ces belles choses. J'essaierai de me rattraper les 25 et 26 septembre, week-end de la manifestation Rad'Arts outre rade : ça m'avait bien plu la dernière fois.