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146 résultats pour “id��es d��tourn��es

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Publié le par Narcisse

le périmètre de notre séjour à Brest

le périmètre de notre séjour à Brest

Pour préparer ce séjour brestois (relire l'intro ici)… je n'ai rien fait à part penser à emporter le bouquin "Street Art en Bretagne" et son plan pas si précis. Mais pendant que je bidouillais les photos du Portugal, elle a cherché de son côté des infos complémentaires, et nous savons déjà que nous ne ferons pas tout, ce qui nous laissera l'occasion de revenir un de ces jours !
Nous ne savons pas encore exactement tout ce que nous pourrons faire, et finalement cette première journée se limitera - quasiment - à la partie nord-est de la ville, autour de l'axe de cette interminable rue Jean Jaurès.

(Pour voir les photos en grand, clic droit sur l'image et "ouvrir l'image dans un nouvel onglet")

(Pour voir les photos en grand, clic droit sur l'image et "ouvrir l'image dans un nouvel onglet")

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Installés à l'hôtel vers 12h30, nous partons prendre le tramway qui nous mène en 15 minutes Place de Strasbourg (en haut à droite du plan) vers le quartier Saint Marc. Et plutôt que de prendre la rue Jean Jaurès qui mène au centre, nous prenons la rue Sébastopol. D'après le bouquin, nous allons assez rapidement tomber - à plusieurs sens du mot - sur du "lourd".

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Le "Bateau Phare" réalisé à l'angle des rues Sébastopol et Marignan en mai 2019 par Wen2, artiste brestois dont j'ai déjà eu l'occasion de dire tout le bien que je pense de son travail. J'avais vu cette fresque dans le bouquin mais en vrai, elle est vraiment impressionnante par sa taille et son "réalisme" si j'ose dire : les phares, les cabanes et les bateaux flottent dans l'espace du mur. C'est à mon goût une des plus belles de celles que nous verrons à Brest.

Il y a aussi quelques vestiges… Invader ? (rue Magenta)

Il y a aussi quelques vestiges… Invader ? (rue Magenta)

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Après un moment passé à l'admirer, nous continuons à tourner dans les rues du quartier, un peu en vain, il faut le reconnaître. Nous descendons jusqu'à rue Choquet de Lindu : sur un mur du patronage laïque municipal de Sanquer, chouette portrait par Liliwenn.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Sur l'autre côté, autre portrait en piteux état qui me semble d'inspiration néoréaliste… et les premières poules de Jean-Yves Le Fourn. (Nous en verrons quantités d'autres !)

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Dans le genre "bestiole", un dormeur rajouté sur la déco d'un cabinet vétérinaire : pas eu le courage d'aller demander s'ils prennent ce genre de patients.

Non, le street art ne prend pas toujours ses racines dans le hip-hop !

Non, le street art ne prend pas toujours ses racines dans le hip-hop !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Nous remontons jusqu'à la place Kéruscun décorée de choses plus ou moins réussies et plus ou moins sur le thème des chemins de fer.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Le clou est bien évidemment la fresque de Wen2 et Pakone qui retrace un moment de l’histoire de la ville avec la construction de 1861 à 1865 de la ligne de chemin de fer qui permettrait ainsi de relier Paris à Brest en traversant le quartier de Kéruscun. Tous les deux font partie du Crew TSF, et du second nous avions déjà admiré deux arbres, l'un à Saint-Brieuc et l'autre à Quimper (sans connaître alors l'auteur).

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Un peu frustrés d'avoir tourné en rond, nous renonçons à retourner vers les fresques 13 et 14 et décidons de repiquer au nord vers le parking de Kerfautras que nous recommande le bouquin.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Première fresque assez récente signée C29 alias Cartel 29, un collectif de graffeurs dont fait également partie Wen2.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Tout autour du parking, un mur recouvert de graffitis et fresques plutôt mal en point…

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

… et notamment ces deux de Baka et Faki, qui ne sont plus qu'un pâle souvenir des photos du bouquin pourtant récemment mis à jour !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Stan, également membre de C29

Stan, également membre de C29

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Du parking, nous avançons vers le quartier Saint Martin vers l'atelier de Jean-Yves Le Fourn et le petit garçon que Jef Aérosol a laissé à l'angle de la rue Navarin et de la rue Bruat il y a apparemment un bail.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Dès la rue Berthelot, quelques indices nous laissent penser que nous approchons du but. C'est un véritable poulailler, dans le coin !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Impossible de trouver quoi que ce soit sur ces chats à poules rue Bruat !

Impossible de trouver quoi que ce soit sur ces chats à poules rue Bruat !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Enfin nous voilà devant : déception, le petit bonhomme de Jef Aérosol a dû être victime du temps, et Jean-Yves Le Fourn l'a remplacé par un autre accompagné d'une petite fille, et qui nourrit ses poules. Bah, c'est assez réussi (et même "dans le style de").

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Nous sommes juste à côté de l'atelier du gallinacéphile, assez facile à trouver il faut l'avouer. Et évidemment, ma timidité m'empêchera d'aller toquer à la porte.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Au retour, c'est elle qui trouvera un chouette article de Jean-Yves Cordier sur le bonhomme.

Il investit vraiment tous les supports !

Il investit vraiment tous les supports !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Graffiti ou enseigne de bistro? Street art en tout cas !

Graffiti ou enseigne de bistro? Street art en tout cas !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Nous suivons les poules jusqu'à la place Guérin, où se trouve également un vestige des prémices de l'art urbain…

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Rue Bugeaud, à l'angle de la place Guérin, un gars déguisé en chat (?) nous fixe de son pignon. Méconnaissable, il s'agit du chanteur Miossec peint par Jef Aérosol. Quel dommage d'avoir vandalisé cette œuvre ! Est-ce le "travail" de l'association de la place qui semble assez active ? Ou plutôt de graffeurs moins doués et jaloux…

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Peu importe l’endroit où l’on se place, le regard intense du chanteur compositeur Christophe Miossec nous fixe. Jef Aérosol, l’un des précurseurs du street-art français, a choisi de réaliser ce portrait car il voulait une image qui ait un rapport avec Brest, et « parce qu’il a quand même une sacrée tronche, un regard ». (Texte Michel Lemoine )

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

En face sur le mur de l'école, fresque de bric et de broc réalisée par les habitants du quartier. C'est un peu foutraque et hétérogène (-clite ?) mais l'art de rue devrait effectivement appartenir aux gens.. de la rue !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Suivant les conseils du bouquin, nous nous dirigeons vers la rue Mathieu Donnart et les arbres de Pakone. Nous croisons au passage ce volatile (qui ne vole pas) également repéré par Jean-Yves Le Fourn. N'ayant (toujours) pas de portable, je ne sais si ce QR code en dit plus. En tout cas, je fais chou blanc sur Internet.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

A l'angle des rues Doumer et Donnart, superbe lézard (Varan ?) en mosaïque (et en relief) : du street art comme j'aime. Et même s'il s'agit d'une auto-promotion pour un artisan installé là, je trouve que ça jette et que ça vaut toutes les enseignes !

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

A l'angle des rues Mathieu Donnart et Pierre Riquet, un "Arbre enchanté" par Wen2. Bon, je préfère ses phares…

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

«Crimes of minds» est un projet artistique qui s’est étalé d’avril 2011 à juin 2012. A travers ce projet, Liliwenn souhaitait faire découvrir l’art urbain au plus grand nombre en en faisant profiter sa ville natale, la ville «du bout du monde», Brest…./… En septembre 2011, c’est l’épisode 6 – il est consacré à Wen2 et Antoine Stevens.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

J'avoue que je rage un peu de voir cette bagnole garée rue Mathieu Donnart devant le "Sakura en fleurs" (cerisier japonais aux fleurs roses) de Pakone (mais sans doute aussi devant chez son propriétaire). Et comme je ne suis ni photographe ni patient, je ne reviendrai pas les jours suivants pour pouvoir l'apprécier sans, comme Jean-Yves Cordier. Pour me consoler, je me dis que la voiture aurait pu être bleue ou rouge…

Yann Métivier alias Pakone fait partie des collectifs C29 et TSF.

Yann Métivier alias Pakone fait partie des collectifs C29 et TSF.

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

En revenant vers le centre, je tombe sur ces deux beaux pochoirs qui ont dû fêter à leur manière l'abandon du masque. Ils sont signés r1, mais ce que je trouve à ce nom ne ressemble pas du tout…

Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)
Tôt n'erre : de Brest… à Brest (1)

Près de l'église Saint Martin, sur la façade du légendaire bar  "le Comix", je reconnais le fameux Spirit de Will Eisner. Nous nous dirigeons ensuite vers la rue de Siam et Recouvrance… mais ce sera pour dimanche prochain !

Brest - Lundi 8 août 2022

Brest - Lundi 8 août 2022

Noiserv à Lorient

Publié le par Narcisse

Je suis allé à un concert !

Noiserv à Lorient
Noiserv à Lorient

Jeudi dernier, elle me montre un article du Ouest France sur Internet. On y annonce un concert de ce gars-là samedi soir à Lorient.
"Ça te dit ? Noiserv, il s'appelle."
Je regarde la vidéo qu'ils ont mise en illustration : "Bullets on parade". J'accroche tout de suite ! Ce garçon tout seul, avec tout un tas de machines et d'instruments autour de lui : guitares, claviers, pédales d'effets, métallophones, accordéon, piano jouet… Il crée des boucles en direct et superpose les différents instruments. Un peu ce qu'on fait avec Béa mais en live, avec sa voix et un sacré talent en plus !
Tout à coup, il me rajeunit - au choix ou simultanément - de 18 ou 40 ans !

Des siècles avant le numérique !!

Des siècles avant le numérique !!

Voilà-t-y pas qu'il a dans la main le Kodak Instamatic 155x de ma jeunesse, avec lequel Crispim a tant joué aussi ! Et il utilise le bruit du mécanisme pour lancer une nouvelle boucle.

Noiserv - Bullets on parade

Noiserv - Bullets on parade

Il chante en anglais mais c'est un Portugais de Lisbonne, David Santos. Elle m'apprend qu'elle a cherché le sens de son nom d'artiste. Moi je lisais "noise" (bruit) et "erv", comme "ervilha", "petit pois" en portugais, ce qui me rappelait mon "Pea" ! En fait c'est le mot "version" (presque) à l'envers !
C'est assez folk, et je suis comme hypnotisé par son ballet quasi statique - il est assis - et ses gestes précis, presque mécaniques à force d'être répétés sans doute, mais le tout me procure tout de même beaucoup d'émotion !

un sacré foutu bazar de fils !

un sacré foutu bazar de fils !

Je farfouille sur Internet et nous passons la soirée devant son concert au Centre Culturel de Belém près de Lisbonne. (Allez donc faire un tour dans ce quartier si vous allez à Lisbonne, c'est superbe !)

Vendredi, elle nous a pris deux billets. Je cherche sur son site, il y vend un t-shirt à rayures, qui paraît être une sorte de marque de fabrique !

Noiserv à Lorient

Un signe de plus pour moi (voir "strip(e)s"), il a tout pour me plaire, ce type-là !
J'envoie un lien à Béa, et je me "fais" son dernier disque sur Deezer.

Noiserv - Almost Visible Orchestra [A.V.O], paru en 2013 au Portugal

Noiserv - Almost Visible Orchestra [A.V.O], paru en 2013 au Portugal

Samedi, 20h, nous sommes devant le temple protestant (?!), lieu choisi par les organisateurs pour son côté "patrimoine historique" : il date de 1954, ce qui est un record à Lorient ! Il y a encore peu de monde, mais petit à petit la salle se remplit : 300 personnes ? Ça faisait longtemps que je ne m'était pas assis sur un banc d'église !
Il commence par "Mr Carousel", puis ma préférée "This is maybe the place where trains are going to sleep at night". D'après la liste des morceaux, il a l'air d'aimer les titres à rallonge : chacun ses marottes !
Le son n'est pas extraordinaire, ça résonne un peu. D'ailleurs après le concert, elle discutera - en portugais ! - avec le régisseur qui s'en plaindra aussi. Malgré ça, je retrouve la même émotion que devant la vidéo, et nous sommes au premier rang, en plus !

Noiserv à Lorient

C'est réglé comme du papier à musique, et il faudra attendre le troisième rappel pour que je remarque une fausse note dans une des boucles - il a ripé sur une touche de clavier -, mais il rattrape aussitôt le coup en refaisant la boucle. Personne d'autre ne semble avoir remarqué.
Il essaie quelques mots de français, mais nous présente ses chansons dans un anglais impeccable. Une seule est en portugais : "Palco do tempo" : "scène du temps"…
Comme d'habitude, je n'essaie pas de comprendre les textes, je me laisse bercer par l'ambiance à la fois enfantine - les instruments jouets, le Bontempi - et la gravité du ton de la voix, le côté hypnotique des boucles, la danse de ses mains et de ses pieds  sur les pédales, les réglages, les différents instruments.
Une heure trente de concert, un vrai plaisir !
Ses chansons vont tourner ici un moment, d'autant qu'il revendique Radiohead comme influence, et j'ai noté la participation de Cascadeur au morceau "Don't say hi if you don't have time for a nice goodbye"
S'il passe près de chez vous, courez-y !

Des instruments d'un autre siècle... pour une musique bien d'aujourd'hui !

Des instruments d'un autre siècle... pour une musique bien d'aujourd'hui !