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Donc ce mardi 18 avril 2023, à peine installés à l'hôtel, nous sommes partis à la chasse au street art. Cet épisode sera consacré à ce que nous avons trouvé dans le centre historique rive droite, le quartier autour de la cathédrale. Malgré mes craintes, notre moisson ne sera finalement pas si mauvaise, même si les "pirates" ne doivent pas faire une longue carrière : les murs ont l'air d'être régulièrement nettoyés.

En descendant du "métro" (tramway ?) à l'arrêt Théâtre des Arts, nous ne pouvions pas le rater ! Il est immense et vraiment superbe. Réalisé par Kalouf dont nous avions admiré un pangolin à Morlaix en août 2022.

Le cygne - Kalouf - 2021

Nous partons vers la cathédrale et tombons (!) sur cette balançoire très chouette aussi par Cajou & Javier.
Autour de la cathédrale, petites choses dans les coins dont ce cœur en Lego®, petit frère de ceux vus à Lisbonne en juillet 2022 et au tunnel des Tuileries en décembre 2022. Son auteur nous reste inconnu. Pareil pour la petite fourmi en plastique (dont nous n'avons vu que deux exemplaires).

Nous retrouvons avec bonheur la "Jeanne d'Arc" réalisée par Méthod Graphic dans la crasse des murs de la cathédrale…

… ainsi que deux autres œuvres du même.

Sur ce conseil de Dhoa (dont nous retrouverons plus loin quelques "Frida Kahlo" dont j'avais parlé en 2019), nous découvrons ce message réalisé en lettres de jeu de Scrabble. Nous connaissions déjà Wabi Sabi (souvent lu à Paris) mais là, il s'agit de Barbichette, que nous lirons à plusieurs reprises.

Nous verrons aussi d'autres petites (et moins petites) choses qui ont résisté à mes recherches de paternité…

… et notamment ce Maurice Leblanc qui m'avait pourtant l'air d'être tout ce qu'il y a d'officiel.

Je ne suis pas très chat, et encore moins de ce type-là mais je reconnais qu'Ecloz a vraiment du talent pour les rendre aussi vivants.

Il sème apparemment aussi beaucoup ce genre de personnage.

J'aurais bien aimé voir d'autres collages de ce Padame, et moins abîmés : pochoirs et collages restent mes techniques favorites.

Sur le Palais de Justice, une œuvre sponsorisée est installée, très originale. Jan Vormann a comblé quelques impacts de bombardement datant de la seconde guerre mondiale. Même si le message m'échappe un peu, je trouve ça assez joyeux mais il paraît que c'est avant tout "résilient"…

Un peu partout, nous verrons aussi des potelets décorés par le Collectif Bonz Enfants : le Cyklop a fait des émules !

Nous ne trouverons par contre qu'un seul message de La Dactylo, que nous avions déjà lu à Saint-Malo en février de cette année.

Près des "Frida Kahlo" de DHOA, nous retrouvons également un premier collage de Gaspard Lieb. Après sa série de personnages à masque à gaz de 2019, il est passé à une série "Utopie" dont nous verrons plusieurs exemplaires.

Ces deux rideaux métalliques tranchent sur les murs de briques, mais qui les a réalisés ?

J'aurais aussi aimé voir davantage de collages de Cumbone (Bertrand Montreuil).

Nous repassons devant ce superbe chat de C215 (Christian Guemy) qui date déjà de 2017. Je ne suis par contre pas certain que celui qui se trouve de l'autre côté de la boîte aux lettres y était déjà en 2019.

Quand je suis tombé sur ce pochoir de Jef Aérosol, j'ai cru reconnaître George Harrison, mais pas du tout ! Il s'agit de Dominique Laboubée (1957-2002) chanteur, auteur, compositeur leader et fondateur des Dogs (groupe des années 80 inconnu de moi) et qui date de 2011. Comment a-t-il pu nous échapper il y a 4 ans ?

Les collages de FkIt! ne m'ont pas ému outre mesure. Et il est très (trop ?) présent un peu partout… mais souvent en piteux état !

Un autre…

… et encore un autre : j'ai arrêté là. J'aurais par contre aimé en apprendre plus sur cette vue de la cathédrale.

Même si ça n'a d'autre ambition que de faire sourire, j'aime bien quand le graffiti s'intègre à son environnement.

J'ai un peu de mal avec celui-ci : quel sens lui donner, avec ce portrait du psychopathe Charles Manson ?

Fast Freak est passé par ici…

J'ai cru un moment à un Invader…

… mais il ne s'agit que d'un clone avec des matériaux assez cheap.
A moins que celui du haut ?…

Je n'ai étrangement rien trouvé sur ce collage qui ressemble à ce qu'a pu coller le duo Quatre Mains à Lorient.

Ce style particulier de Papianille (Papou) n'a pas eu l'heur de plaire à un gribouilleur…

… et je n'ai pas réussi à déchiffrer la signature sous cette "bambine" en pétard : Sylve????

J'avais croisé plusieurs exemplaires de cette image, et en tombant sur celle-ci, je ne peux qu'être d'accord avec le grognon qui y a ajouté sa sentence !

Moi j'aime bien ce genre de chose qui, dans un style différent, m'évoque ce "G." toujours inconnu d'Amiens.

Ça aussi c'est assez original et esthétique : œuvre de Homek & 2Flui… sur laquelle Jérôme Mesnager est venu taper l'incruste !

Nous n'aurons vu que deux quetzals d'Oré, et j'avoue que je suis un peu lassé.

Ce tour du centre va s'achever avec "Gros horloge" de Jaw Dmv (Da Mental Vaporz)…

… juste avant que je ne tombe sur cet indien dessiné sur la devanture d'un magasin et que je ne pouvais que rapprocher de celui vu à Locmiquélic, dans un style proche de celui d'Hugo Pratt.
Au prochain épisode (dimanche prochain) : beaucoup de choses à voir dans les quartiers périphériques !

Amiens, Rouen, Le Havre (1) : Le Havre
Amiens, Rouen, Le Havre (2) : Amiens (1)
Amiens, Rouen, Le Havre (3) : Amiens (2)
Amiens, Rouen, Le Havre (4) : Amiens (3)
Amiens, Rouen, Le Havre (5) : Rouen (1)
Amiens, Rouen, Le Havre (6) : Rouen (2)
Amiens, Rouen, Le Havre (7) : Rouen (3)

Lisbonne, la ville

J'y suis venu pour la première fois en 1990, et sept fois depuis avec toujours le même bonheur : les quartiers d'Alfama, du Bairro Alto, de la Baixa ou du Rossio, bien sûr. Des balades tellement agréables dans les ruelles, le linge aux fenêtres, l'architecture, la gentillesse des habitants, l'accueil (quasiment) toujours au top.
Cette année 2022 fut pourtant un peu différente. D'abord ça faisait 10 ans et ici plus qu'ailleurs, beaucoup de choses ont changé.

Certaines choses ne changent pas et c'est tant mieux…

Les bords du Tage ont été aménagés : restaurants, bars, boîtes de nuit…
Les AirBnB se sont multipliés (il y a des boîtes à clés un peu partout) dans les quartiers les plus touristiques (Bairro Alto, Alfama), faisant exploser les loyers et chassant les catégories populaires à l'extérieur de la ville. Les trottinettes électriques et les "tuk-tuks" à touristes sont partout des tueurs de piétons en puissance.

Mais ce qui m'a emballé, c'est la conquête des murs par les "gribouilleurs" : contestataires, vandales ou véritables artistes, ils se sont (ré-)approprié tous les quartiers. Que nous avons explorés presque tous un par un, en nous limitant tout de même à une bande de deux kilomètres de large le long du Tage. Et ce, en marchant de 9h à 19h, quasiment en continu (sauf les jours de plus grande chaleur). Nous en rapportons un tas de photos et de souvenirs qui vont m'occuper jusqu'à la fin de 2022 : il s'agit aussi de ne pas créer d'overdose, et donc de déguster à petites gorgées.

Il n'était pas question non plus de refaire les mêmes photos des hauts lieux du tourisme, même si pour certains, l'envie a été la plus forte. Nous avons déjà accumulé beaucoup d'images depuis 30 ans, je me suis donc davantage attaché aux détails. Et puis il existe quantité de sites ou de blogs pour admirer les beautés des vues de Lisbonne.

Même si nous sommes partis un peu au débotté, elle a tout de même eu le temps de réserver un hôtel pour 4 nuits à Lisbonne. Après concertation, nous avons opté pour le quartier "Oriente", près de la gare du même nom et du magnifique Pont Vasco de Gama, là où se trouve aussi l'Océanorium.

C'est un quartier moderne d'immeubles de bureaux, d'appartements et d'hôtels au nord de Lisbonne. Ça nous semblait un lieu idéal, à 30 minutes de métro du centre. Pour des raisons déjà évoquées, AirBnB, ça me gonfle. En plus j'aime bien dormir tranquille, alors l'Alfama ou le Bairro Alto, non merci : les échos des beuveries des touristes espagnols, hollandais, allemands et français (rayer les mentions qui ne vous arrangent pas) me rebutaient par avance.
L'hôtel Ikonik est plutôt luxueux, même s'il y a mieux. Il est à 5 minutes à pied de la gare Oriente et de la station de métro qui s'y trouve. J'y ai assez bien dormi (jusque vers 6h30, quoi…) et petit-déjeuné comme un chancre : quand on se balade, on saute le plus souvent le déjeuner.

Je ne sais pas encore vraiment combien de temps ni  combien d'épisodes me seront nécessaires pour présenter tout ça, on verra bien. D'autant que j'espère bien faire autre chose (comme les trois jours que nous venons de passer à Nantes, par exemple) : je ne vis pas (toujours) que dans le passé.

• Fomos a Lisboa (1) : Nous sommes allés au Portugal.
• Fomos a Lisboa (2) : Setúbal : la ville
• Fomos a Lisboa (3) : Arte Urbana de Setúbal (1/2)
• Fomos a Lisboa (4) : Arte Urbana de Setúbal (2/2)
• Fomos a Lisboa (5) : Lisbonne, la ville
• Fomos a Lisboa (6) : Lisbonne - Parque das Nações
• Fomos a Lisboa (7) : Lisbonne - a Baixa, o Rossio, o Chiado : le centre
• Fomos a Lisboa (8) : Lisbonne - Bairro Alto e Cais do Sodré
• Fomos a Lisboa (9) : Lisbonne - Alfama (1/2)
• Fomos a Lisboa (10) : Lisbonne - Alfama (2/2)
• Fomos a Lisboa (11) : Lisbonne - Graça (1/2)
• Fomos a Lisboa (12) : Lisbonne - Graça (2/2)
• Fomos a Lisboa (13) : Lisbonne - les quais
• Fomos a Lisboa (14) : Lisbonne - LX Factory et Alcântara Mar
• Fomos a Lisboa (15) : Lisbonne - Belém
• Fomos a Lisboa (16) : Lisbonne - Cacilhas
• Fomos a Lisboa (17) : Lisbonne - Au nord du centre (!)
• Fomos a Lisboa (18) : Lisbonne - A table !
• Fomos a Lisboa (19) : Lisbonne - Fin ?