Street art autour de Lorient : mai 2022
Ce mois de chasse au street art a commencé en fanfare dès le jour du muguet par une balade des rives de l'étang du Ter jusqu'au centre ville de Lorient.
Bon, ça commence doucement : après le graffeur amateur (qui n'aime pas les crottes de chien devant chez lui ?), on arrive derrière la Base. J'ai déjà vu ce genre de logo d'un anarchiste amoureux. Nous arrivons devant la fresque marine de Kaz et Les Oides (qu'on avait vus en pleine réalisation en février).
Un autre dessin de ce mystérieux Sam (dont j'avais vu un poisson au même endroit en avril. Et je découvre que c'est aussi lui qui a réalisé l'hippocampe qui ne m'avait pas convaincu en février.
En revenant vers la Base, juste pour le plaisir de la photo et aussi parce que tout ça est un peu court, tout de même…
Pochoir déjà vu près de l'Ecole des Beaux Arts : plus que deux semaines avant "Mélechon premier ministre" ?
Beaucoup plus intéressant, ce collage de Mastabilo rue Seignelay au port de pêche. Entre le "poisson-sous-marin" et "l'homme à tête d'écran" de Small Axe, il a collé un jerrycan qui m'évoque ceux de Barba Dee vus à Athènes en 2019.
Rue du Comte de Bernadotte, en face du homard géant de War, un chouette pochoir déjà évanescent que je n'avais jamais remarqué.
La clôture est à terre alors je m'aventure une nouvelle fois comme il y a un an. Encore des trucs que je n'avais pas pris le temps d'observer. Il faut dire que je suis trouillard et que j'évite de m'attarder dans ce genre d'endroit. Un ancien collage de Mastabilo…
… et un autre encore plus mal en point de Mélanie Busnel dont les travaux m'ont déjà ravi à Lorient et Auray.
Chouette peinture de Mika que j'avais vue sur son Instagram sans pouvoir la situer. Je suis heureux de tomber dessus.
Dans un des hangars, j'apprécie le côté graphique de ces vitres cassées, ou "comment tirer parti de l'environnement".
De Rathür, j'avais vu une cassette audio guitariste en octobre dernier. Cet anthropoïde mangeur de banane n'est pas si mal non plus, et lui n'était pas là l'an dernier.
Lez et Samp ont dû eux aussi passer après moi : daté de 2021, cet alien-graffeur n'était pas là non plus en avril.
Rue Marcesche, les "Ateliers de Kergroise" bougent encore. Un nouvel alignement de fresques a recouvert celles déjà bien amochées par une mousse verte. Avec sûrement l'accord des "anciens" puisque Dino Voodoo et RCF1 eux-mêmes y ont participé.
Le noir et blanc donne une unité aux œuvres et un aspect assez "classe", je trouve.
Les Ateliers eux-mêmes ont pris un coup de jeune : gorilles typiques du Moker Crew ?
Juste en face, un panneau d'avertissement attire mon attention. La crasse et la poussière ont été grattées, révélant un dessin. La technique est assez balèze et me rappelle celle de Vhils dont je n'ai jusqu'ici pu admirer que deux œuvres à Angers en 2017 et Lille en 2019.
Nous retournons vers le centre par la rue de Kergroise et j'ai failli manquer ces mots collés du même auteur sans doute que ceux vus en mars.
Ayant constaté près du bassin à flot qu'un ignare a fait disparaître "MON" petit pêcheur, j'irais bien noyer mon chagrin dans une Grim à la Taverne, mais ce sera pour une autre fois, férié oblige.
Une semaine plus tard, nous optons pour le tronçon de côte "Le Courégant - Le Fort Bloqué". Sur un passage que nous contournons habituellement, je tombe sur des vieilleries.
Dino Voodoo et ses acolytes sont passés par là… il y a sûrement déjà un bail !
Je ne le sais pas encore mais la moisson de mai est quasiment bien avancée dès le 8 du mois !
Il faudra juste que le hasard nous fasse tomber sur ce nouveau (voir ici) magnifique portrait par Sebbouchard. Moi qui passe toutes les semaines depuis plus de 40 ans rue du Port, comment a-t-il pu échapper à mon regard ?
Avez-vous déjà goûté le pain bûcheron de la boulangerie Retour aux sources rue Paul Guieysse à Lorient ? Non ? Et bien c'est une erreur ! D'abord il est délicieux et nous avons d'autant eu raison de nous arrêter encore une fois ce dimanche 22 mai que j'ai repéré en face un gribouillis familier : "Cro-Magnon" est toujours dans les parages ! (Mais il a déjà été effacé depuis par un proprio goûtant peu l'art de la préhistoire...)
Et si j'ai bien aimé la fresque colorée de Caen (relire ici), je dois reconnaître que la simplicité du tracé noir (comme au charbon de bois à l'époque ?) convient bien à mon goût de la simplicité. (Ben si hein…)
Vendredi 27 mai, nous décidons de prendre le bateau pour une balade à Port-Louis. Il s'y déroule le festival "Avis de temps fort" où nous avions déjà eu l'occasion de voir des choses sympas en 2019.
L'embarcadère est au port de pêche de Lorient alors nous tombons sur la "Mireille Mathieu" de Mastabilo. Choix étrange mais réalisation nickel. Pas le temps de chercher son pêcheur vu sur Instagram.
Au retour, quelque chose attirera de loin mon regard rue Seignelay dans un bâtiment voué à la destruction. A côté du portrait fait par Mika (revoir ici), un autre anonyme, et en m'approchant, une espèce de poisson et un cœur complice.
A Port-Louis, nous n'avons vu aucun spectacle puisque nous n'avions par le programme ! Qu'importe, dans la Grande Rue, nous tombons sur ces collages de Judith Lechartier et Babeth Le Roy. Bon, cette "polésie" ça me parle par ce côté tarabiscoté et jeux sur les mots qui me rappellent les "Bonnes fêtes" que j'ai torchées deux années de suite.
Nous en avons vu d'autres près de l'embarcadère pour Gâvres Ainsi que quelques squelettes "écolo-fin du monde-moralisateurs" par la même.
Les girafes et les visages de Roger Dimanche commencent à s'effacer lentement. Un collage naïf vient leur (et lui) rendre hommage.
Deux jours plus tard, je ne rapporterai du troc et puces géant de Gestel que le smiley dubitatif (et qui ne smile pas) posé sur les ruines du manoir du Domaine du Lain.
Nous terminons ce mois "street art" à Locmiquélic le même jour. Je suis tout heureux de remarquer ce panneau "pseudo-Clet" dans la rue qui monte du port Sainte-Catherine vers le "Rad'n rol" où nous avons décidé de boire à nouveau une bière avec Chicken dans leur jardin-terrasse si agréable.
Je m'arrête en passant par l'intérieur devant l'expo de Elodie Le Gal. J'aime beaucoup les portraits en noir et blanc (gravures ?), plus que ses peintures très colorées au demeurant assez sympas aussi.
Allez, il est temps de rentrer. Petite pause aux Ateliers des "Idées détournées" qui fêtent tout le week-end la fin de leurs activités : ils vont commencer à "faire tache" dans ce quartier du Péristyle qui se boboïse. Chouette ambiance, objets bidouillés (à vendre) plutôt rigolos et ingénieux. Et superbe caméléon.